Centres d'appel Armatis (Calais et Boulogne-sur-Mer) : Ras le bol des bas salaires !22/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/06/une-2238.gif.445x577_q85_box-0%2C19%2C233%2C321_crop_detail.png

Journée nationale de grève des centres d'appel

Centres d'appel Armatis (Calais et Boulogne-sur-Mer) : Ras le bol des bas salaires !

Dans les centres d'appel Armatis (3 500 salariés en France), l'appel à la grève a été entendu. À Boulogne-Billancourt, une quarantaine de travailleurs font d'ailleurs grève depuis le 30 mai.

La raison du mécontentement, ce sont les bas salaires. Le personnel est payé au minimum. Pour un salarié à temps plein, c'est environ 1 100 euros et, pour les nouveaux embauchés, c'est 950 euros par mois. La direction octroie généreusement une prime d'intéressement annuelle d'environ... 80 euros ! Pour gagner plus, il faut mériter des primes au rendement. Et la production demandée pour atteindre ces primes ne cesse d'augmenter. Il faut aussi travailler le dimanche ou les jours fériés, au volontariat.

Au centre de Calais (650 salariés), au rassemblement prévu le matin, une centaine d'employés se sont retrouvés devant l'entreprise, ceux qui faisaient grève toute la journée rejoints par ceux qui débrayaient une heure. Une manifestation dynamique a été improvisée en ville aux cris de « On veut une augmentation ». La revendication qui fait l'unanimité est : « 200 euros par mois tout de suite ». De même, au centre de Boulogne-sur-Mer (550 salariés) l'après-midi, c'est à plus de 150 qu'un rond-point a été bloqué.

Racheté en 2007 par le fonds d'investissement LBO Partners, filiale du Crédit Mutuel CIC, le groupe Armatis a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 92,5 millions d'euros et fait des bénéfices. Le directeur s'est d'ailleurs octroyé 200 000 euros de dividendes.

Il faudra certainement d'autres mouvements de grève et « poser le casque » plus longtemps pour qu'il ne soit plus sourd aux revendications !

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