RSA : À nouveau, l'UMP montre du doigt les chômeurs08/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/06/une-2236.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Leur société

RSA : À nouveau, l'UMP montre du doigt les chômeurs

Il y a deux mois, Laurent Wauquiez avait montré du doigt ceux qu'il appelle les « assistés » et dénoncé « l'assistanat », « un cancer pour la société » selon lui. Il avait proposé d'obliger les bénéficiaires du RSA à faire cinq heures par semaine de « service social » et de « plafonner le cumul des minima sociaux ». Pour ce rejeton d'une famille bourgeoise, un des jeunes loups du gouvernement Sarkozy-Fillon, les chômeurs sont des fainéants qu'il faut faire travailler !

On apprend maintenant que l'UMP va proposer de demander à des bénéficiaires du RSA de travailler « entre cinq à dix heures par semaine à des projets environnementaux et civiques », dont Jean-François Copé, le secrétaire de l'UMP, a précisé qu'ils pourraient être « l'accompagnement de sorties d'école ou de personnes âgées ». Ce travail pompeusement appelé « contrat d'utilité sociale » ne serait proposé qu'au tiers environ des bénéficiaires du RSA et serait rémunéré, alors que Wauquiez avait parlé d'un travail obligatoire sans parler de rémunération. En cas de refus, « le RSA pourra être diminué de manière dégressive » a précisé Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP, qui ajoute que « Laurent Wauquiez a posé des bonnes questions... »

Il y a deux mois, Fillon avait fait mine de remettre Wauquiez en place et Sarkozy lui aurait conseillé de se contenter de parler de ses affaires, en l'occurrence les Affaires européennes dont il a la charge au sein du gouvernement. On n'a pas eu longtemps à attendre pour voir ce qu'il fallait penser de leurs protestations.

En fait, ils sont tous d'accord sur l'essentiel. Ils mènent une politique de classe, qui permet à la minorité la plus riche de se sortir très bien de la crise, alors qu'une grande partie de la population s'enfonce dans la pauvreté, victime des conséquences d'un chômage de plus en plus catastrophique. Tous d'accord pour s'en prendre à ceux qu'ils appellent des « assistés », ils n'hésitent devant aucun cadeau à ceux qui sont leurs seuls vrais assistés, à savoir les banquiers et les gros actionnaires.

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