Société Générale : L'argent libyen, pas plus malodorant qu'un autre01/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/06/une-2235.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C166%2C228_crop_detail.png

Leur société

Société Générale : L'argent libyen, pas plus malodorant qu'un autre

La Société Générale détenait pour 1,2 milliard d'euros de fonds libyens, constitués de produits financiers complexes et hautement diversifiés. Une ONG britannique, Global Witness, a publié le résultat de ses recherches sur l'organisme qui gère les fonds libyens, la Libyan Invesment Authority (LIA), et a épinglé la banque française pour n'avoir pas révélé ce fait.

La Société Générale se défend, assurant qu'elle respecte « toutes les réglementations et les lois en vigueur ». Une banque n'est pas tenue de faire étalage en public de ses activités et de ses produits, comme un fleuriste ou un fromager. Il existe un secret bancaire, d'ailleurs invoqué formellement par BNP Paribas, qui détient aussi quelques millions d'autres fonds libyens. Ces fonds et les fortunes des dirigeants du pays doivent être déclarés au Trésor, pas au public. Nuance !

D'ailleurs les 53 milliards de dollars détenus par la Lybian Investment Authority se retrouvent un peu partout dans le monde de la finance, sous forme de dépôts, d'actions, d'espèces, de bons du Trésor américains, d'investissements dans des fonds ou des entreprises diverses. Rien qu'en France, la LIA participe au capital de Lagardère, France Télécom, Vivendi, GDF Suez, EDF, Lafarge, Danone, Sanofi Aventis, bref d'une bonne part du CAC 40.

Dénoncer le manque de transparence de la finance mondiale, cela part d'un bon sentiment. Mais laisser entendre que la finance capitaliste pourrait être transparente, c'est une escroquerie. On n'y verra clair que lorsque les travailleurs auront exproprié tous les organismes financiers.

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