Sécurité sociale, CPAM - Paris : Des centres et des emplois supprimés25/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2234.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C165%2C227_crop_detail.png

Dans les entreprises

Sécurité sociale, CPAM - Paris : Des centres et des emplois supprimés

La CPAM (Caisse primaire d'assurance maladie) de Paris avait 43 centres d'accueil du public en 2005. En 2011 il n'en reste que 22, les autres ont été fermés, chaque arrondissement ayant été touché. Mais pour la direction ce n'est pas suffisant. Elle vient d'annoncer la fermeture de huit centres supplémentaires d'ici à 2013, auxquels s'ajouteront les deux dédiés aux allocataires de l'aide médicale d'État.

Au bilan, si le projet est appliqué, les deux tiers des centres auront été fermés en huit ans. Parallèlement 250 emplois doivent être supprimés.

Le personnel et les syndicats ont réagi à l'annonce de ces décisions et font signer à la population des pétitions de protestation. En effet, les quelque 5 300 personnes qui se rendent chaque jour à un centre de Sécurité sociale de Paris devront se déplacer davantage et subir des files d'attente accrues. Et comme toujours ce sont les assurés sociaux les plus démunis et les plus fragiles qui en subiront les principales conséquences.

Selon les syndicats de la CPAM de Paris, 300 000 assurés sont bénéficiaires de la CMU. Ils ont besoin de contacts fréquents avec leur centre de Sécurité sociale pour vérifier l'ouverture et le maintien des droits, le remboursement de soins. Les nombreux travailleurs précaires changent souvent d'employeur. En cas d'arrêt maladie, le calcul et le versement des indemnités journalières prennent plus de temps.

La population âgée est en progression, et à l'issue d'une hospitalisation elle a besoin d'informations sur les structures sanitaires, médico-sociales ou l'attribution de droits spécifiques pour le maintien à domicile.

Au final, même si une partie importante des droits est automatisée, une fraction de cette gestion devient plus complexe. Pour les employés, de moins en moins nombreux, les conditions de travail vont donc empirer, au détriment du service rendu. Ils ne peuvent que réagir contre cette régression scandaleuse.

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