FMI - Pour les peuples victimes de l'impérialisme : Une succession sans enjeu25/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2234.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C165%2C227_crop_detail.png

Leur société

FMI - Pour les peuples victimes de l'impérialisme : Une succession sans enjeu

Christine Lagarde est pressentie pour être la candidate des principaux pays européens à la tête du FMI, malgré d'éventuels démêlés judiciaires à venir pour avoir favorisé Tapie dans le procès qui opposait celui-ci au Crédit Lyonnais. Les ministres des Finances allemand et britannique lui ont déjà apporté leur soutien, avant même qu'elle ne déclare officiellement sa candidature.

Le FMI a toujours été un instrument de l'impérialisme pour dominer les pays pauvres et a joué un rôle de plus en plus important à partir du début de la crise, dans les années 1970. Disposant de fonds propres fournis surtout par les grandes puissances (quoiqu'il représente officiellement 187 pays) il est intervenu récemment, depuis l'aggravation soudaine de la crise en 2008, en Grèce, en Irlande, au Portugal et en Roumanie.

On peut constater que son « aide » et les « plans de sauvetage » auxquels il contribue se caractérisent avant tout par des mesures drastiques pour faire des économies sur les dépenses publiques. Ce n'est pas une nouveauté, les interventions du FMI ont toujours pour conséquence des catastrophes sociales, en enserrant encore plus les pays pauvres dans les griffes des banquiers et des capitalistes. Et cela quels que soient ses directeurs successifs et leur couleur politique.

Par accord tacite entre les grandes puissances, le directeur du FMI est jusqu'à présent européen, tandis que la présidence de la Banque mondiale, autre organisme entre les mains et au service de l'impérialisme, est confiée à un Américain. Il n'est pas exclu que les États-Unis aient vu avec l'affaire DSK une occasion d'écarter les Européens de la tête du FMI et qu'ils puissent soutenir l'une des candidatures annoncées face à celle de Lagarde, issues des pays hypocritement dits « émergents ». On parle de candidats du Mexique, de la CEI, de Chine ou d'Inde. Mais les États européens, premiers contributeurs financiers au sein du FMI, semblent bien décidés à faire front pour garder la direction de l'organisation.

Ce « débat » sur la succession de DSK est révélateur des rivalités d'intérêts qui divisent les pays impérialistes. Mais même si un directeur issu d'un pays « émergent » était choisi, ce choix serait surtout symbolique. Car ce serait évidemment les intérêts des grandes puissances, et éventuellement la plus forte d'entre elles, les États-Unis, qui prévaudraient.

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