Finances publiques - Paris : Le ras-le-bol des agents25/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2234.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C165%2C227_crop_detail.png

Dans les entreprises

Finances publiques - Paris : Le ras-le-bol des agents

Mardi 17 mai, à la direction régionale des Finances publiques, rue de la Banque à Paris, un comité technique paritaire portant sur les conditions de travail était convoqué

Lors des heures d'information organisées par les syndicats sur les centres des Finances publiques de Paris, une délégation d'agents s'était constituée pour accompagner les représentants syndicaux lors d'une audience auprès du directeur, préliminaire au CTP.

Le 20 janvier, 300 agents environ avaient déjà envahi un précédent comité paritaire. Après cela, des cahiers revendicatifs avaient circulé dans un certain nombre de services, où les employés notaient tout ce qui n'allait pas. Le 17 mai, les membres de la délégation se sont retrouvés au moins aussi nombreux, et ils ont été nombreux également à se relayer pour prendre la parole, toute la matinée durant.

Alors que l'effectif ne cesse de diminuer, le travail dont est chargé chacun ne cesse d'augmenter. Une employée de 23 ans travaillant dans le centre du 17e arrondissement, dans le secteur de l'assiette, chiffre ainsi le surcroît de travail dans son service : il est passé de 2 600 à 3 922 foyers fiscaux par agent (plus 50 %). Or dans ce service six emplois ont disparu en neuf ans et deux autres suppressions sont programmées. Une autre agente travaillant dans un SIE, service d'impôts des entreprises du 4e arrondissement de Paris, a parlé de l'augmentation de la charge de travail avec les nouvelles taxes à recouvrer - Tascom, CFE, CVAE, etc. - sans personnel supplémentaire. Elle a évoqué aussi les nombreux coups de fil des sociétés qui n'arrivent pas à déclarer ou payer par Internet et, pour expliquer à tous les évolutions fiscales, de lourdes notes d'information, des dizaines et dizaines de pages... que l'on n'a pas le temps de lire.

En plus des cahiers revendicatifs, des pétitions provenant de plusieurs sites ou services ont été remises. Aux Finances publiques, nous en avons assez des suppressions d'emplois qui dégradent les conditions de travail : l'audience du 17 mai a été une bonne occasion de montrer notre colère et d'évoquer ceux qui craquent sous la pression, face à un directeur qui ne savait pas trop quoi répondre, sinon qu'il faudrait peut-être... revoir les objectifs dans les services.

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