Enseignants de La Courneuve : Faire face aux attaques contre l'éducation25/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2234.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C165%2C227_crop_detail.png

Leur société

Enseignants de La Courneuve : Faire face aux attaques contre l'éducation

Mardi 10 mai, les enseignants du lycée professionnel Arthur-Rimbaud à La Courneuve étaient en grève contre le passage programmé de 24 à 30 élèves dans la filière sanitaire et sociale à la rentrée prochaine. Ils s'étaient rendus ce jour-là dans plusieurs établissements afin de prendre des contacts et proposer une réunion publique faisant le point sur les attaques contre l'éducation dans les écoles, collèges et lycées de la ville.

En fin de semaine, quarante enseignants de dix établissements différents, des conseillers municipaux du PCF et de Lutte Ouvrière, et des représentants de parents d'élèves de La Courneuve se sont donc réunis. Lors de la discussion il est clairement apparu que Luc Chatel, le ministre de l'Éducation, ment effrontément quand il prétend que les suppressions de postes et ses autres réformes n'ont pas de conséquences négatives sur la qualité de l'enseignement.

Ainsi, le non-remplacement des instituteurs absents se chiffre en centaines de journées depuis la rentrée dans les écoles de la ville, dont 18 sur 21 sont en ZEP,. Pour la seule école Jules-Vallès, 60 journées n'ont pas été remplacées.

Concernant le Réseau d'aide et de soutien aux élèves en difficulté (Rased) qui est censé permettre aux élèves ayant des difficultés d'apprentissage d'être pris en charge par des enseignants spécialisés, de nombreux postes ont là aussi été supprimés, alors que sur le bassin auquel appartient La Courneuve 60 % des postes de Rased ne sont déjà pas pourvus ! Le président de la FCPE a souligné l'importance de ce préjudice dans le premier degré, qui est un lieu primordial de socialisation et d'apprentissage, en particulier pour les enfants de familles non francophones.

Malgré les insistances de la maire pour obtenir l'ouverture de sections pouvant accueillir les 360 enfants supplémentaires attendus, seulement quatre nouvelles sections sont actuellement programmées par l'inspection académique.

Au cours de cette rencontre, bien d'autres situations difficiles pour les enseignants et les élèves ont été rapportées et dénoncées, car partout le droit à l'enseignement est attaqué, entre autres par les massives suppressions de postes. Dans les villes et les zones populaires, comme à La Courneuve, les conséquences sont catastrophiques.

Lors de cette première réunion à l'échelle de la ville, l'idée d'une journée « Ville morte pour l'éducation » a été discutée. Une nouvelle réunion est prévue jeudi 26 mai.

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