Toyota - Onnaing (Nord) : De l'argent, il y en a !18/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2233.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C166%2C228_crop_detail.png

Dans les entreprises

Toyota - Onnaing (Nord) : De l'argent, il y en a !

Le groupe Toyota vient d'annoncer les bénéfices pour l'année 2010-2011 : 3,6 milliards d'euros. C'est 2 milliards de plus que l'année dernière ! En un an, le nombre de véhicules produits a augmenté de moins de 1 %, les dépenses auraient augmenté de 15 % et les recettes de plus de 16 %.

Ces bénéfices viennent du travail des salariés de Toyota aux USA, au Canada, au Japon, en Chine, en Angleterre, en Turquie... et dans sa filiale française TMMF, même si la direction arrive à mettre certaines usines artificiellement en déficit comptable. Et la direction de l'usine a confirmé qu'une bonne part de ces bénéfices ira encore grossir la fortune des actionnaires... mais ne servira pas à augmenter les salaires.

Augmenter les salaires de l'ensemble des 300 000 salariés de Toyota dans le monde de 400 euros tous les mois serait possible, et cela ne représenterait que 1,4 milliard d'euros. Il resterait même, cette année encore, 2 milliards d'euros après une telle augmentation générale des salaires. Comme quoi, la menace de mettre la clé sous la porte brandie par la direction lors de la grève d'avril ne tient pas la route.

À Toyota Onnaing, avec la fin du chômage partiel annoncée par la direction et la reprise de la production en deux équipes à partir du 16 mai, une partie des ex-grévistes discutent de la nécessité de redémarrer la grève suspendue le 18 avril à cause de la mise de l'usine en chômage partiel. Le moral est bon dans les ateliers, et les travailleurs se posent le problème du moment opportun pour démarrer une nouvelle grève sur les salaires. Une grève où il faudra se donner le moyen d'être encore plus forts qu'en avril dernier, notamment en gagnant à la grève une partie importante de toutes celles et ceux qui, bien que solidaires, n'avaient pas rejoint le mouvement à ce moment-là.

Partager