Mercredi 18 mai, les grévistes de la Sodetal, une tréfilerie employant 400 personnes près de Bar-le-Duc, en étaient à leur dix-septième jour de grève pour de meilleurs revenus et en particulier l'obtention d'un treizième mois. Les pneus brûlent donc toujours devant l'entrée de l'usine, où stationne un piquet tenu par les grévistes, qui se relaient jour et nuit.

La direction a bien essayé d'intimider les salariés en envoyant un courrier menaçant chaque gréviste de pertes de salaire importantes et mettant en cause la CGT, seul syndicat à participer activement à la grève. Mais les grévistes ont continué leurs actions. La collecte pour la caisse de grève, faite auprès des automobilistes passant sur la nationale devant l'usine, a très bien marché et la manifestation à Bar-le-Duc, jeudi 12 mai, a été un succès, la solidarité des passants se lisant sur les visages.

Alors qu'une bonne centaine de manifestants défilaient, la direction a tenté de faire entrer et sortir quelques camions. Mais les grévistes avaient anticipé et laissé une équipe sur place. La direction en a été pour ses frais.

Depuis, c'est l'attente. Une réunion extraordinaire du Comité d'entreprise s'est tenue mardi 17 mai, mais il n'en est rien sorti. Si devant le refus obstiné de la direction d'accorder un treizième mois que touchent presque tous les autres salariés du groupe quelques signes de lassitude apparaissent, la majorité continue la grève avec détermination.