Continental - Toulouse - Foix - Boussens : « Pépé » enterré, la grève pour les salaires a continué18/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2233.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C166%2C228_crop_detail.png

Dans les entreprises

Continental - Toulouse - Foix - Boussens : « Pépé » enterré, la grève pour les salaires a continué

Entre les trois sites Continental Midi-Pyrénées (350 à Toulouse, 200 à Foix, 100 à Boussens), ce sont 650 travailleurs qui sont en grève depuis lundi 9 mai. Ils réclament la fin définitive du plan « Pépé » (Pérennité-Productivité) d'augmentation du temps de travail, 5 % d'augmentation avec un plancher à 150 euros, et l'embauche des intérimaires et des sous-traitants qui le souhaitent.

Mercredi 11 mai, la direction remettait à la signature son « paquet-cadeau » : augmentation de 3 % si acceptation du plan « Pépé ». Deux syndicats (FO et CGC) l'ont signé. L'assemblée générale des grévistes a donc décidé d'enterrer symboliquement ce plan en grande pompe, lors d'un rassemblement-manifestation le lendemain à 13h, qui se terminerait par la crémation symbolique de « Pépé », avant d'aller remettre à la direction les nouvelles lettres d'opposition des deux syndicats majoritaires (CGT et CFDT).

Plus de 400 salariés se sont donc réunis le 12 mai devant des grillades organisées à l'entrée, avec la présence et le soutien de travailleurs venus d'autres usines (Liebherr, Freescale...) et le salut des coups de klaxon des automobilistes et des bus. L'assemblée a voté la grève jusqu'au lundi suivant. La manifestation-enterrement s'est déroulée et « Pépé » a été brûlé en public. Après la remise des lettres d'opposition à la direction, celle-ci faisait une communication laconique disant que le plan « Pépé » était définitivement retiré...

Vendredi 13 mai, l'assemblée des grévistes, toujours aussi nombreuse, décidait d'aller distribuer un tract aux équipes de week-end qui prenaient leur service à 14h. Un essaim de chefs et de directeurs vint alors aux tourniquets d'entrée pour tenter d'empêcher le contact entre les grévistes et les travailleurs du week-end. Mais rien n'y a fait : entre Toulouse, Foix et Boussens, la quasi-totalité d'entre eux se sont mis en grève.

Lundi 16 mai, l'assemblée générale des grévistes votait la grève jusqu'au mercredi 18 et décidait d'aller rendre visite à leurs camarades de Foix le lendemain. En fin de matinée, les syndicats étaient conviés à discuter par la direction... mais celle-ci n'avait rien de spécial à leur dire : simple manoeuvre pour tenter d'impressionner les grévistes.

Mardi 17 mai, ce fut l'expédition à Foix : près d'une centaine de grévistes de Toulouse sont partis en bus et en voitures, rejoints devant l'entrée de l'usine par une quarantaine venus de Boussens. Il y avait moins de grévistes à Foix que la semaine précédente (une soixantaine), mais les discussions allaient bon train et ceux de Foix votèrent la poursuite de la grève jusqu'au lendemain, comme à Toulouse, à l'unanimité moins huit abstentions.

L'assemblée générale de mercredi 18 à Toulouse devait donc faire le point et décider de la suite à donner.

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