Rhodia - Saint-Fons (Rhône) : Pour l'embauche des intérimaires04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Rhodia - Saint-Fons (Rhône) : Pour l'embauche des intérimaires

Sur l'atelier HQPC, où se relaient cinq équipes de sept salariés, la direction de Rhodia Saint-Fons prévoyait d'embaucher deux salariés. Depuis quelques semaines, les travailleurs demandaient l'embauche des intérimaires qui travaillent avec eux depuis plusieurs mois et qui sont formés aux tâches de l'atelier, une revendication de bon sens quand on connaît les temps de formation assez longs sur ces installations. Et puis ces camarades de travail faisaient maintenant partie des équipes. À cela, la direction et l'encadrement répondaient qu'un processus était en cours et que d'autres salariés extérieurs pouvaient postuler. En gros, ils feront comme ils voudront.

Tout a commencé jeudi 28 avril, lors de la journée mondiale intersyndicale sur la santé et les conditions de travail, quand eurent lieu des débrayages bien suivis puisque tous les ateliers de production étaient à l'arrêt.

Les travailleurs de l'atelier HQPC avaient, eux, décidé de ne pas redémarrer l'installation le lendemain matin et de poursuivre les débrayages avec comme revendication « l'embauche des intérimaires qui travaillent avec nous ». Le directeur du site affirmait ne rien comprendre, puisqu'il avait prévu d'embaucher, et il accusa les travailleurs d'être manipulés par le délégué !

Pour aider le directeur à mieux comprendre ce qu'il refusait d'admettre, les débrayages furent reconduits par les travailleurs des différentes équipes se relayant le vendredi, puis par l'équipe qui arriva le samedi matin après trois jours de repos. Finalement, voulant mettre fin à cette grève surprise, la direction s'engagea le samedi à embaucher deux des trois intérimaires de l'atelier d'ici juin. Le mouvement fut alors suspendu, avec la menace de reprendre si la direction ne tenait pas parole, d'autant que bien d'autres problèmes subsistent sur l'atelier.

Un succès donc pour ceux qui devront être embauchés, et regonflant pour les salariés de l'atelier et de l'usine qui ont pu vérifier, une fois de plus, que seule la lutte paie.

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