Ingersoll Rand - Sin-le-Noble (Nord) : L'entreprise est maintenue, l'inquiétude demeure04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Ingersoll Rand - Sin-le-Noble (Nord) : L'entreprise est maintenue, l'inquiétude demeure

Ingersoll Rand, à Sin-le-Noble, est une entreprise qui emploie 71 travailleurs et qui produit des palans pour l'industrie pétrolière. L'entreprise a un carnet de commandes plein et rapporte des profits à la société mère, basée aux États-Unis.

Mais, en juillet 2010, le patron annonce qu'il va fermer l'entreprise et ramener les machines et la production outre-Atlantique, à Seattle, sans même chercher à donner la moindre raison à cette décision. Les travailleurs ont alors fait grève, 17 jours, notamment en novembre 2010. Ils ont bloqué l'entreprise, soutenus par les élus de la municipalité de Sin-le-Noble, et obtenu un « plan social » : 22 000 euros de prime de départ par salarié plus 1 925 euros par année d'ancienneté, ce qui était bien loin d'entamer les profits de cette multinationale qui emploie 57 000 travailleurs dans le monde.

Les travailleurs ont fini par accepter le plan. L'entreprise a pour sa part demandé que les commandes en cours soient terminées et, « en échange », a annoncé qu'il n'y aura pas de licenciement avant mai 2011. Cet accord, qui prévoyait le versement des primes de départ fin mai 2011, a été contresigné par le directeur départemental du travail.

Retournement de situation le 29 mars 2011, quand le nouveau directeur américain débarque à Sin-le-Noble et annonce qu'il n'est plus question de fermer l'entreprise. C'est une bonne nouvelle, disent les travailleurs, puisqu'ils ne perdent plus leur emploi. Mais un doute subsiste : la direction a-t-elle seulement décidé de reporter la fermeture ? Est-ce une manouvre pour ne pas payer le plan social ? La direction assure, la main sur le cour, que l'entreprise sera maintenue.

Dans cette situation il n'est plus question de verser les primes, même à ceux qui sont déjà partis chercher un travail ailleurs en pensant qu'ils seraient licenciés. Il n'est pas question non plus d'indemniser celui qui a vendu sa maison pour partir. Que les patrons ferment une usine ou la maintiennent ouverte, ils font toujours aussi peu de cas de ceux qui y travaillent !

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