Cremonini (SNCF) : Non aux licenciements !04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Cremonini (SNCF) : Non aux licenciements !

Des travailleurs de l'entreprise Cremonini restauration, qui assurent le service dans les bars des TGV et en 1ère classe, sont en butte aux attaques de leur direction. Elle a annoncé le licenciement de six d'entre eux (cinq sur la gare Montparnasse et un sur la gare de Lyon) sous prétexte de faute grave, puisqu'ils sont accusés de vol.

À l'annonce de ces licenciements, les travailleurs de Cremonini à Montparnasse ont fait, spontanément, deux jours de grève les 14 et 15 avril derniers. Mais leur direction n'est pas revenue sur sa décision. Les salariés restent sur le qui-vive, d'autant plus que ces licenciements en annoncent peut-être d'autres.

Cremonini est une entreprise privée qui appartient à une filiale du groupe SNCF, Avirail, chargée de l'avitaillement des trains, et qui emploie environ 1 200 personnes, réparties sur de nombreux sites. Depuis deux ans, les conditions de travail n'ont cessé de se dégrader, avec des contrôles et des pressions permanents.

Sous prétexte de réagir contre une baisse de son chiffre d'affaires, Cremonini a récemment décidé de faire appel à un organisme extérieur pour renforcer ses contrôles sur les salariés et la vente des produits. À l'issue de ces contrôles réalisés à bord des trains, les sanctions sont tombées et les licenciements pour faute grave ont été annoncés. Pourtant, les salariés ne peuvent en aucun cas être tenus pour responsables de la situation : les bars, matériel fourni par la SNCF, ne ferment pas correctement ; lorsque les rames sont en voie de garage, la surveillance que devrait effectuer la SNCF est inexistante, faute de personnel ; l'état des stocks échappe au contrôle des salariés, etc. En fait, la direction de Cremonini est suspectée à juste titre par les travailleurs de vouloir réduire ses effectifs sans avoir à payer d'indemnités de licenciement. Ils sont confortés dans cette idée par le fait que l'entreprise n'envisage pas du tout de remplacer les salariés licenciés.

À l'heure actuelle, les travailleurs licenciés ont engagé une action auprès du tribunal des prud'hommes, mais elle sera très certainement loin de suffire à contraindre la direction de Cremonini à revenir sur les licenciements. En revanche, le fait que, sur leurs lieux de travail, les salariés de Cremonini côtoient chaque jour les cheminots et qu'ils aient en fin de compte le même employeur, la SNCF, peut leur permettre de s'adresser aux cheminots et d'emporter leur solidarité active pour faire reculer leur direction qui se croit tout permis.

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