Continental - Midi-Pyrénées : Un débrayage pour enterrer Pépé04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Continental - Midi-Pyrénées : Un débrayage pour enterrer Pépé

La semaine avant Pâques, la direction avait dû reculer devant le débrayage de l'usine de Foix et avait renoncé à lier négociations sur les salaires et acceptation du plan Pépé d'augmentation du temps de travail.

Mais le vendredi 22 avril, veille du week-end de Pâques et des départs en congés, elle remettait cela en écrivant à tout le personnel que le choix était bien entre les 3 % et le talon à 60 euros avec Pépé, ou bien 2,4 % et un talon à 50 sans Pépé ! De quoi énerver encore un peu plus les travailleurs restés à l'usine (avec les congés, il n'y avait qu'un peu plus de la moitié des 1 800 salariés présents).

Mardi 26, CFDT et CGT appelaient à une assemblée générale. Ce faisant, à la réunion de négociations, la direction revenait une fois de plus sur ce qu'elle avait dit, et répétait qu'elle séparait bien la négociation sur les salaires et son plan Pépé, plan rejeté, rappelons-le, par les salariés et les syndicats majoritaires (CGT et CFDT).

Les travailleurs en ont ras le bol de cette remise incessante de Pépé sur le tapis : à l'assemblée générale qui a réuni 300 salariés présents sur l'usine, bon nombre se prononcèrent pour un débrayage, comme à Foix, histoire de bien faire comprendre à la direction que pour eux, Pépé était mort et enterré.

Pour ne pas être en reste, l'équipe de nuit a débrayé à 3 heures du matin et a attendu l'équipe du matin à 6 h. Au total, nuit, matinée et journée, c'est près de 200 travailleurs qui ont débrayé. La direction leur a envoyé un huissier pour leur intimer l'ordre de sortir, mais les grévistes n'ont pas bougé.

Pour l'heure, aucun syndicat ne veut signer l'accord salarial : du coup, le ridicule ne tuant pas, la direction veut maintenant leur faire signer. un « constat de désaccord ».

Rendez-vous a été pris pour après les congés.

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