Chiffres du chômage : Les mensonges du gouvernement04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

Chiffres du chômage : Les mensonges du gouvernement

Une fois de plus le ministère du Travail annonce un recul du chômage. Ainsi, en mars 2011, et pour le troisième mois consécutif, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi et n'ayant pas travaillé dans le mois serait en baisse de 21 100 personnes. Comme s'il suffisait de ces annonces répétées pour prouver une amélioration de la situation.

Mais la réalité a la peau plus dure que les mensonges du gouvernement. Si, d'après lui, le nombre de chômeurs n'ayant pas travaillé recule, celui de ceux qui n'ont travaillé que quelques heures dans le mois continue, lui, à progresser : 25 800 de plus au mois de mars, ce qui confirme la généralisation des emplois précaires et intermittents. D'ailleurs 60 % des nouvelles embauches sont des contrats de moins d'un mois, avec une explosion des missions de quelques jours, voire de quelques heures.

Ces chiffres globaux masquent également une autre réalité, l'augmentation des radiations. Ainsi, en mars, il y en a eu 303 400, dont les deux tiers l'ont été pour un autre motif qu'une reprise d'emploi, principalement pour des raisons administratives. Sans parler de tous ceux qui ont été sortis des statistiques du chômage, parce qu'orientés vers des contrats aidés, des stages ou des formations, même s'ils n'ont pas le profil ou le niveau pour en tirer un quelconque profit.

Autre constat dramatique : le chômage de longue durée, c'est-à-dire de plus d'un an, ne cesse d'augmenter, et avec lui le nombre de chômeurs qui n'ont plus droit aux indemnités versées par les Assedic, sans pour autant avoir droit aux maigres ressources que procure le RSA ou l'ASS. Ce sont ainsi toujours plus de travailleurs et de familles qui basculent dans la pauvreté.

Les services de Xavier Bertrand mettent en avant le recul du chômage des jeunes. En fait, devant l'absence d'offres d'emploi, bien des jeunes se sont découragés et ne s'inscrivent plus à Pôle emploi, d'autant plus qu'ils n'ont droit à aucune indemnité. La situation des plus de 50 ans n'est pas plus enviable puisqu'on assiste à une augmentation continue du chômage dans cette catégorie. Et cette tendance devrait s'accentuer avec l'entrée en vigueur de la réforme qui repousse l'âge de la retraite.

En fait, le chômage qui frappe aujourd'hui plusieurs millions de travailleurs n'a jamais baissé. Comment pourrait-il en être autrement, alors que le nombre d'emplois ne cesse de diminuer dans tous les secteurs du privé, mais également quand le gouvernement lui-même en supprime des dizaines de milliers dans l'enseignement, les hôpitaux et toute la fonction publique ?

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