Chasse à l'immigré, chasse aux voix04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

Chasse à l'immigré, chasse aux voix

Non content de multiplier les propos xénophobes à l'égard des immigrés tunisiens et d'essayer de rendre étanche la frontière entre l'Italie et la France, le gouvernement se livre aujourd'hui à une véritable chasse à l'immigré dans Paris, pour arrêter ceux qui ont réussi malgré tout à passer entre les mailles du filet.

Ainsi, mercredi 27 avril, la police a interpellé une centaine de Tunisiens près d'un square porte de la Villette, l'un des lieux de regroupement les plus importants de ces immigrés sans hébergement. Les policiers participant à l'opération ont profité de la distribution des repas organisée par les associations pour se livrer à cette rafle. Les associations de défense des immigrés ainsi que la mairie de Paris, qui avait déjà demandé une aide de l'État pour héberger ces ressortissants, ont protesté contre de telles méthodes. Pour l'instant en vain !

Les interpellations se déroulaient alors que le gouvernement français recevait les autorités tunisiennes pour réactiver un accord bilatéral censé faciliter la venue de travailleurs tunisiens. Il s'avère en effet que les quotas de travailleurs tunisiens sont inférieurs à ce qui était attendu, alors le patronat français a besoin de la venue d'une main-d'ouvre spécialisée pour 77 métiers qui manquent cruellement de bras et de compétences. Pour répondre à ce besoin de main-d'ouvre, les autorités tunisiennes demandent donc une simplification de la procédure administrative pour obtenir un droit de séjour en France. Elles négociaient cette facilité pendant que les policiers arrêtaient leurs ressortissants qui ne demandent qu'à travailler.

Mais le gouvernement français n'en est pas à une contradiction près. Ce qu'il veut avant tout, à travers ces arrestations massives, c'est rafler les voix de l'électorat qui penche vers Marine Le Pen.

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