Quelques accidents nucléaires militaires mémorables30/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2226.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Nucléaire

Quelques accidents nucléaires militaires mémorables

Depuis les années soixante jusqu'à aujourd'hui, de nombreux accidents nucléaires militaires ont défrayé la chronique. Certains manquèrent même de provoquer une catastrophe majeure.

En 1961, en Caroline du Nord, un B-52 de l'armée américaine explosa en vol, perdant deux bombes : l'une tomba dans le champ d'un fermier et ses débris, retrouvés à sept mètres de profondeur, ne purent jamais être totalement récupérés. La deuxième bombe atterrit grâce à un parachute automatique, mais manqua de peu d'exploser, car cinq dispositifs de sécurité sur six n'avaient pas fonctionné. Cette bombe avait 1 200 fois la puissance de celle d'Hiroshima...

En 1966, un avion citerne et un B-52 entrèrent en collision et explosèrent, tuant huit hommes d'équipage, au large de Palomares, près d'Almeria en Espagne. Selon les experts, deux bombes percutèrent le sol et contaminèrent partiellement la région. Une troisième fut retrouvée dans le lit d'une rivière asséchée, tandis que la quatrième se perdit en Méditerranée, à plusieurs kilomètres du rivage. Après 80 jours de recherche, elle fut retrouvée. Mais entre-temps les autorités avaient nié son existence, le porte-parole de l'armée américaine déclarant : « Je ne connais aucune bombe manquante. »

En août 1985, près de la base de Vladivostok, le réacteur nucléaire d'un sous-marin explosa, tuant dix personnes. Le sous-marin et ses matériaux radioactifs reposent toujours au fond de la mer. On se souvient qu'en 2000 une torpille explosa à bord du sous-marin nucléaire russe Koursk, entraînant son naufrage dans la mer de Barents et la mort des 118 membres d'équipage. L'épave, lourdement armée, dut alors être renflouée puis entièrement démantelée. En 2009, le sous-marin français le Triomphant est entré en collision avec un « objet immergé » alors qu'il était en plongée, heureusement sans conséquence majeure.

À tous ces accidents s'ajoutent évidemment les 2 000 essais d'armes nucléaires qui ont eu lieu dans le monde entre 1946 et 1996. Ces essais ont laissé des traces durables d'irradiation dans l'atmosphère, le sol et les océans, et fait de nombreuses victimes, dont la plupart non reconnues.

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