Peugeot-Poissy (Yvelines) : Des horaires au gré des arrivages... et de la direction30/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2226.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Peugeot-Poissy (Yvelines) : Des horaires au gré des arrivages... et de la direction

Mardi 22 mars, suite au manque de pièces comportant des microprocesseurs venant du Japon et nécessaires pour les voitures diesel, la direction de l'usine Peugeot de Poissy a annoncé l'annulation de l'équipe d'après-midi du Montage. Celle-ci a donc chômé mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 sur les deux chaînes, soit 450 voitures en moins par jour. L'équipe du matin a travaillé mercredi, mais chômé jeudi et vendredi sur une ligne, la ligne 207. Et l'équipe de nuit a chômé le vendredi soir. À l'atelier d'emboutissage, les deux équipes de jour ont chômé trois jours, mais par contre la nuit et l'équipe de VSD (vendredi, samedi, dimanche) ont travaillé.

Lundi 28 mars, un Comité d'entreprise était annoncé. Il a été reporté au mardi matin. Mais chacun se doutait que la situation allait se prolonger car, si l'équipe du matin a travaillé, l'équipe du soir a été mise au chômage. Et mardi 29 la direction a annoncé la prolongation du chômage jusqu'au jeudi inclus en équipe d'après-midi, un point étant prévu ce jour-là pour la suite.

Au total, cela équivaut à 50 % de production, avec seulement des voitures essence. Dans l'immédiat, le chômage est vécu comme du repos payé. Mais la perspective de samedis travaillés en récupération suscite des interrogations et de la désapprobation, car beaucoup à l'usine n'acceptent pas le travail du samedi en plus de la semaine. Il y a déjà eu suffisamment de samedis travaillés comme ça !

Pour l'instant, les travailleurs en CDI sont payés normalement, mais ce n'est pas le cas des intérimaires, dont la paye sera inférieure à 1 000 euros sur le mois de mars. Ils s'inquiètent à juste titre pour la suite. Tout ce que la direction trouve à dire, c'est qu'elle va intervenir auprès des agences d'intérim pour que des acomptes soient versés aux intérimaires. Mais une chose est sûre, cela ne coûte rien à PSA. Les travailleurs des entreprises sous-traitantes sont dans la crainte également de subir des pertes de salaire.

Mais, qu'on soit en CDI, en CDD, sous-traitants ou intérimaires, notre sort est lié. PSA a réalisé 1,1 milliard d'euros de bénéfices en 2010 et il y a là largement de quoi payer les salaires intégralement et pour tout le monde, sans avoir à récupérer les journées chômées.

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