Personnel de santé et de l'action sociale de l'Aube : « 22 de tension »30/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2226.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Personnel de santé et de l'action sociale de l'Aube : « 22 de tension »

Dans l'Aube comme dans tout le pays, le personnel du secteur de la santé et de l'action sociale du privé et du public était appelé par la CGT et la CFDT à une action le 22 mars, nommée « 22 de tension ».

En effet, face à la dégradation grandissante des conditions de travail, la tension monte pour tous les personnels (soignants, sociaux, médico-sociaux, administratifs, ouvriers, techniques, cadres) depuis trop de temps. Aucun professionnel n'échappe à ce rouleau compresseur.

Dans l'action sociale, les prises en charge de la douleur et du mal-être social des populations se sont dégradées, alors que celles et ceux qui ont pour mission de les aider sont victimes des mêmes maux. Le secteur médico-social détient d'ailleurs un triste record, celui du taux de suicides, le plus élevé en France, toutes professions confondues, selon une enquête de l'Institut de veille sanitaire).

Dans l'Aube, un tract a été distribué dans les établissements médico-sociaux et il y a eu un rassemblement de « blouses blanches » devant le Centre hospitalier de Brienne. Puis a eu lieu une conférence de presse où des travailleurs ont pu dire combien ils en avaient « gros sur la patate ». Il n'est plus supportable de travailler avec de telles cadences horaires, devant une pénurie structurelle et organisée de personnel dans les hôpitaux. Dans celui de Troyes, le taux d'activité a augmenté en 2010 de 13 %, et dans le même temps il y a eu 171 départs qui ont été remplacés par... 84 embauches !

La qualité de l'offre de soins et celle de la prise en charge sociale ne peuvent se faire sans les moyens adéquats et, pour de meilleures conditions de travail, il va falloir continuer de lutter.

Rendez-vous a été pris mercredi 30 prochain pour une nouvelle journée d'action, concernant cette fois-ci les conventions collectives du travail social, que les patrons veulent dénoncer pour supprimer des acquis et rogner sur la masse salariale.

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