Hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : Le mécontentement grandit, la grève s'élargit30/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2226.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : Le mécontentement grandit, la grève s'élargit

À l'hôpital de Saint-Nazaire, cela fait maintenant plusieurs semaines que le personnel soignant des Urgences est en grève pour dénoncer les conditions de travail et le manque criant d'effectifs et de lits.

Sur les marchés, dans les zones commerciales, dans le hall de l'hôpital, les grévistes ont alerté les usagers du danger qu'ils encourent lorsqu'ils viennent aux Urgences. Leurs témoignages sont édifiants : « Comment gérer 15-20 malades quand on est seule ? », demande une infirmière. « Même donner un simple verre d'eau, aider une personne à aller aux toilettes pose un problème », dit un autre soignant. Et un autre d'ajouter : « Lorsqu'il faut changer les personnes devant tout le monde, avec de minces paravents qui ne protègent en rien l'intimité, c'est insupportable. » « Faire attendre les patients dans les couloirs, plusieurs heures parfois, est-ce digne d'aujourd'hui ? » Et il y a toujours l'angoisse de voir arriver un drame !

Depuis 2002, le Centre hospitalier connaît une augmentation de 37 % du nombre de patients. Bien sûr, le directeur conteste les chiffres et fait la sourde oreille. Aussi, quand il a annoncé son plan de retour à l'équilibre budgétaire de l'hôpital pour éponger le déficit qui s'élèverait à 4,6 millions, c'est-à-dire un plan d'économies drastiques, c'est tout le personnel qui s'est senti visé.

Plus de 200 salariés se sont réunis, le 24 mars, toutes professions confondues, avec de nombreux médecins, pour dire non à ce plan d'austérité qui n'épargnera ni les salariés de l'hôpital, ni les malades. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu une assemblée générale aussi nombreuse. À l'issue de celle-ci, une manifestation a été votée pour le jeudi 7 avril, invitant la population à s'y joindre, pour défendre l'hôpital qui ne peut plus jouer son rôle de service public.

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