Air France traîné en justice par des intérimaires : La direction ne l'a pas volé30/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2226.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Air France traîné en justice par des intérimaires : La direction ne l'a pas volé

26 anciens intérimaires ont attaqué en justice Air France, et leurs agences d'intérim, pour licenciement abusif et recours illégal à des CDD consécutifs. Ils réclament 100 000 à 150 000 euros de dédommagement, la requalification de leurs contrats en CDI, ainsi que la condamnation d'Air France et des agences d'intérim.

Qualifiés de MOE (main-d'oeuvre extérieure) par Air France, ces travailleurs étaient employés par centaines comme agents d'escale aux terminaux d'Orly et de Roissy, avec l'obligation de ne travailler que pour la compagnie. Tandis qu'on leur faisait miroiter la perspective d'une embauche, pour certains pendant huit ou dix ans, ils devaient effectuer les tâches les plus ingrates, avec des horaires et des salaires également précaires. Tel mois, certains touchaient ainsi 600 euros, 1 500 le mois suivant...

Au printemps 2008, la loi interdisant d'employer quelqu'un en CDD plus de 18 mois d'affilée, Air France, de crainte d'ennuis en justice, a rompu les contrats de ses intérimaires d'escale qui avaient dépassé cette ancienneté.

Arborant des T-shirts avec l'inscription « MOE d'Air France = esclave moderne », les plaignants se pressaient au tribunal des prud'hommes de Bobigny, lundi 28 mars. Mais l'audience a été finalement reportée au 28 novembre, car Air France, qui a pourtant reçu 20 000 pièces à l'appui de leurs plaintes, prétend ne pas avoir un dossier complet en main !

Air France a beau jouer la montre, les victimes de ses méthodes d'exploiteur sans scrupules doivent obtenir gain de cause.

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