Les suppressions d'emplois dans les hôpitaux23/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2225.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Les suppressions d'emplois dans les hôpitaux

La Fédération hospitalière de France, dans un communiqué, reprend les chiffres publiés par le ministère de la Santé. Près de 10 000 emplois ont donc été supprimés dans les hôpitaux publics en 2009. Le gouvernement, qui prétendait ne pas mener cette politique dans les hôpitaux, multiplie depuis des années les suppressions de postes, notamment en ne remplaçant pas une grande partie des départs en retraite. Lors d'une visite en décembre dernier à l'hôpital d'Avignon, Nicolas Sarkozy avait même déclaré : « Oui, c'est vrai, il faudrait mieux payer les personnels, il faudrait plus d'emplois dans les hôpitaux mais, en même temps, si on ne tient pas les équilibres globaux, on n'est plus un pays indépendant. »

Il affirme qu'une grande partie des hôpitaux sont en déficit et que ces déficits les empêchent d'embaucher suffisamment. On ne peut être plus hypocrite. En effet les déficits des hôpitaux sont artificiels et liés aux sommes que le gouvernement décide de leur attribuer. Sarkozy a donc limité les moyens financiers des hôpitaux, constatant ensuite qu'ils ne peuvent plus fonctionner normalement.

Mais les faits sont là : les effectifs des hôpitaux diminuent alors que leur activité ne cesse d'augmenter. Ces suppressions d'emplois concernent pour une grande part les agents de service hospitaliers, c'est-à-dire ceux qui s'occupent par exemple du ménage et de la distribution des repas. Dans bien des hôpitaux, les conséquences de cette politique se font de plus en plus sentir. Le personnel n'a pas suffisamment de temps à consacrer à chaque malade pour le nourrir correctement ou le faire boire, ce qui est pourtant aussi nécessaire que les soins proprement dits. Il est fréquent que les familles assurent elles-mêmes une partie de ces tâches, et ceux auxquels personne ne vient rendre visite n'auront qu'à se débrouiller.

Voilà le résultat d'une politique odieuse et inhumaine.

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