Hausse des prix : Une autre façon de nous faire payer la crise09/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2223.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Leur société

Hausse des prix : Une autre façon de nous faire payer la crise

Les prix sont repartis à la hausse depuis plusieurs mois, en particulier ceux des carburants et des produits alimentaires. Et tous les commentateurs prévoient de nouvelles hausses dans les mois à venir. Cette hausse des prix ne résulte pas d'une pénurie au niveau de la planète.

Elle est due essentiellement à l'activité des spéculateurs internationaux, qui achètent et revendent les récoltes avant même qu'elles soient sorties de terre, pour en retirer un bénéfice en les vendant au moment qu'ils jugent opportun. Ces spéculateurs disposaient en 2008, lors du déclenchement de la crise, de milliers de milliards de dollars. Ce sont ces mêmes capitaux pour lesquels ils cherchent toujours un placement rentable et qu'ils placent aujourd'hui, notamment, dans le secteur des matières premières. Par les sommes d'argent qu'ils mettent dans la balance, ils font monter les prix de façon vertigineuse. Des prix qui se retrouvent déconnectés de l'offre de produits réelle. Durant les sept derniers mois, le prix du baril de pétrole a augmenté de 40 %, celui du maïs de 73 %, le prix du blé a doublé. Le mois de février 2011 a renforcé encore cette tendance.

Les conséquences de cette inflation sont dramatiques pour les classes populaires. C'est pour protester contre le fait que ce sont les pauvres qui paient l'inflation galopante que des dizaines de milliers d'ouvriers indiens ont manifesté à New Delhi le 23 février.

Que dit le gouvernement, en France, sur cette situation ? Il minimise la responsabilité des spéculateurs et reconnaît son impuissance, à la façon de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, qui se prononce pour une hausse « juste et contrôlée » des prix alimentaires. Le terme « contrôlée » n'étant que de la poudre aux yeux, car les consommateurs doivent payer plus cher des produits sur lesquels les industriels de l'agro-alimentaire et les sociétés de la grande distribution ont répercuté - et souvent amplifié - la hausse des prix qu'ils ont dû eux-mêmes payer.

La hausse des prix des produits de consommation est une façon de faire payer aux peuples la crise du système. Il faut refuser que ce soit la population qui subisse, en imposant l'échelle mobile des salaires.

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