Softal-Ham (Somme) : - Non aux licenciements04/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2222.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

Softal-Ham (Somme) : - Non aux licenciements

Mardi 22 février, la direction générale de Softal a annoncé la suppression de 127 emplois sur 207 à l'usine de Ham, près de Saint-Quentin, qui fabrique des profilés d'aluminium pour le bâtiment et l'automobile. Il y aurait 100 licenciements et 27 mutations vers les usines de Nuits-Saint-Georges et Saint-Florentin.

Jusque fin 2010, la société Softal appartenait au groupe Rio Tinto Alcan, qui avait racheté le groupe Pechiney. Puis avec d'autres entreprises, Softal fut cédé au fond d'investissement américain Apollo (50 milliards de dollars), qui déclarait vouloir « une plus grande simplicité et une plus grande efficacité ». À peine deux mois après la cession, l'efficacité d'Apollo, c'est de sabrer dans les effectifs.

Dans l'usine de Ham, la direction évoquait des pertes de l'ordre de 14 millions d'euros sur trois ans. Les travailleurs s'attendaient donc à de mauvaises nouvelles, mais que la moitié soient mis à la porte, c'est un vrai coup de massue. Aussitôt après l'annonce, il y a eu grève pendant 24 heures. Puis le personnel a décidé de travailler à 50 % de la production.

Le ministre de l'Emploi, Xavier Bertrand, par ailleurs maire de Saint Quentin (à 20 km de Ham), a annoncé une « baisse du chômage de 0,7 % en janvier dans le pays et que c'était là des chiffres encourageants » Les travailleurs de Softal vont pouvoir lui demander des comptes, d'autant que l'État intervient via le Fonds stratégique d'investissement dans le groupe licencieur. En prenant sur les profits énormes engrangés par Apollo et Rio Tinto, il y a moyen de garantir tous les emplois !

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