Liebherr Colmar : Grève pour une augmentation04/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2222.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

Liebherr Colmar : Grève pour une augmentation

Le groupe suisse Liebherr emploie 32 000 travailleurs sur 29 sites de production dans le monde. Il fabrique notamment des engins de chantier, des équipements portuaires et des machines-outils.

Lors des négociations annuelles sur le site principal de Colmar, qui fabrique des pelles sur chenilles, les syndicats avaient revendiqué une augmentation de 120 euros brut pour tous. La direction avait d'abord proposé une augmentation générale de 1,3 %, puis de 1,6 %. Mais après les années de vaches maigres imposées sous prétexte de crise, il n'était pas question d'accepter des miettes.

Mardi 22 février, les travailleurs du site d'engins de terrassement se sont mis en grève et ont bloqué l'usine. Ils ont été rejoints dans la grève par leurs collègues qui fabriquent des grosses pelles minières à la nouvelle usine inaugurée en octobre dernier près de l'aéroport de Colmar. Un piquet de grève a été installé, qui a bloqué les deux sites, empêchant l'entrée de tout véhicule. Devant le poste de garde du site principal, 150 à 200 grévistes se sont rassemblés devant un feu de palettes.

Le lendemain plus de 400 travailleurs ont manifesté dans les rues de Colmar, fustigeant le CAC 40 et la direction de Liebherr. Celle-ci, qui refusait de négocier tant que le blocage ne serait pas levé, a finalement lâché une augmentation générale de 2 %, avec un talon à 70 euros, plus des augmentations individuelles et liées à l'ancienneté ainsi qu'une revalorisation de primes. Pour un salaire de 1 300 euros, cela correspond à une augmentation de 4,1 %. Il a alors été décidé de reprendre le travail.

Avec un chiffre d'affaires global de plus de sept milliards d'euros en 2010, en hausse de 6 % (et même de 10 % dans le secteur terrassement et mining ), Liebherr a largement les moyens de payer des salaires corrects. Même si la revendication initiale n'a pas été entièrement satisfaite, le coup de colère est en tout cas un bon signal pour la suite.

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