Thales - Vélizy (Yvelines) : Débrayages pour les salaires16/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2220.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Thales - Vélizy (Yvelines) : Débrayages pour les salaires

Depuis que le mécontentement a éclaté mardi 8 février, des débrayages pour les salaires ont lieu tous les jours à l'usine Thales TED de Vélizy. Quand la direction a rendu compte des prétendues « négociations salariales » et annoncé 25 euros d'augmentation générale pour les plus bas salaires, le sentiment de tous a été qu'elle se moquait de nous.

Les carnets de commande sont pleins, jusqu'en 2012, et l'année 2010 a été une très bonne année pour les profits.

Ce ne sont pas les 1 900 euros d'intéressement qui changent la donne et, portés par la motivation des salariés, les syndicats, la CFDT et surtout la CGT, ont organisé des débrayages. Collectivement, on a rapidement convenu qu'il fallait réclamer au moins 150 euros de plus pour tous.

Le site de Vélizy compte un peu moins de 500 travailleurs en production auxquels il faut ajouter 300 ingénieurs et cadres. Sur les deux équipes, journée et soir, plus de 200 participent aux débrayages. Ce sont essentiellement les ouvriers et les techniciens qui sont mobilisés, débrayant plusieurs heures par jour. L'équipe du soir, de presque une quarantaine de travailleurs, a même été en grève complète jusqu' en fin de semaine.

Jeudi 10 février, la direction a lâché 10 euros de plus, ce qui a encouragé à continuer ! Et, depuis lundi 14 février, malgré les absences dues aux congés, le mouvement se poursuit avec encore plusieurs débrayages par jour.

Toute l'usine est décorée de slogans et d'autocollants sur les augmentations de salaire, ou dénonçant les profits des actionnaires. Ce qui a obligé la direction à se transformer en équipe de nettoyage. Cela amuse tout le monde, surtout qu'elle doit constamment recommencer.

D'autres sites Thalès de la division TED ont également débrayé ces derniers jours, à Moirans, et surtout à Thonon-les-Bains. Il y a eu encore des débrayages dans d'autres centres du groupe.

À Vélizy, de nouvelles négociations étaient annoncées pour mercredi 16 février. Les travailleurs voulaient être présents devant le lieu des discussions. Car tous savent que la direction a largement de quoi payer, avec ses profits passés et ceux qu'elle se prépare à encaisser. Et comme le dit un gréviste, « 150 euros, ce n'est qu'un verre d'eau de leur piscine »... de profits.

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