La loi Bachelot modifiée pour plaire aux médecins16/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2220.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

La loi Bachelot modifiée pour plaire aux médecins

D'après le journal Les Échos du 10 février, l'UMP se proposerait de modifier la loi Hôpital, patients, santé, territoires présentée par Roselyne Bachelot en 2009, quand elle était encore ministre de la Santé.

Deux dispositions concernant les médecins libéraux seraient supprimées, car « très mal vécues par les professionnels » d'après le sénateur Fourcade. Ces deux décisions n'avaient d'ailleurs même pas vu le début d'une réalisation, car les décrets d'application n'ont jamais été publiés.

Les médecins généralistes n'auront donc plus à payer une amende de 2 946 euros par an, s'ils refusent d'aider leurs confrères travaillant dans des zones dites « déserts médicaux » où le manque de médecins pose problème, certaines banlieues et des campagnes qui se dépeuplent. Fini donc ce que Bachelot, jamais avare de mots creux, avait pompeusement appelé le « contrat santé-solidaire ».

Les généralistes n'auront pas non plus à déclarer leurs absences, cette déclaration étant impossible à contrôler, toujours d'après le sénateur Fourcade.

Le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, se félicite des suppressions de contraintes pour une « profession malmenée depuis 2007 ». Il demande un geste de plus avec la suppression de l'amende de 50 centimes d'euro pour les médecins qui ne transmettent pas les feuilles de soins par le biais de la carte Vitale. Le même syndicat n'avait pas hésité à demander à ses adhérents de faire payer cette taxe aux patients, ce qui aurait porté le prix de la consultation à 23,50 euros, puisque depuis le 1er janvier 2011 le tarif de la consultation chez un généraliste a augmenté d'un euro, passant à 23 euros.

La droite gouvernementale éprouve visiblement le besoin de faire des gestes en direction d'un électorat qui lui est traditionnellement acquis mais qui a pu être mécontenté par certaines mesures pouvant limiter un peu son droit sacro-saint à faire ce qu'il veut. Quant à la majorité de la population, elle n'a droit à aucune de ces attentions et la politique gouvernementale est synonyme pour elle de franchises médicales, baisse des remboursements, etc. et a comme conséquence que beaucoup doivent renoncer à certains soins, devenus trop chers.

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