Agglomération lyonnaise : Absences non remplacées, la coupe déborde !16/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2220.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans l'éducation

Agglomération lyonnaise : Absences non remplacées, la coupe déborde !

La colère gronde chez les enseignants et les parents d'élèves des écoles maternelles et primaires des banlieues populaires de Lyon, en raison des nombreux instituteurs absents non remplacés.

Ces absences non remplacées ne sont pas seulement des journées isolées, mais plusieurs jours consécutifs ou des semaines entières, voire des congés maternité, pourtant prévus longtemps à l'avance. D'après le Snuipp, le principal syndicat du primaire, la première semaine de février 200 classes étaient sans remplaçant dans le département du Rhône.

Les enfants sans institutrice sont répartis dans les autres classes, dont ils ne peuvent pas suivre l'enseignement. L'école devient alors pour eux une simple garderie, où ils passent des journées sans rien apprendre.

À Feyzin, à Vénissieux, à Saint-Symphorien-d'Ozon, à Bron, à Corbas, à Lyon dans les 7e et 8e arrondissements, à Saint-Priest, entre autres, les parents se sont mobilisés pour protester, alertant la presse. Mais chaque fois l'inspection académique répond qu'elle n'a plus de remplaçants disponibles.

À Vaulx-en-Velin aussi, les parents, excédés, se sont mobilisés : à l'école Jean-Vilar, où pas moins de cinq remplaçants auraient été nécessaires, puis à l'école Anton-Makarenko et à Frédéric-Mistral, ils ont occupé les salles de classe pour exiger le remplacement des enseignants absents. À Frédéric-Mistral, où une classe de CP attendait vainement depuis un mois un remplaçant pour toute la fin de l'année scolaire, cette action a payé : malgré les tentatives d'intimidation de l'inspectrice de l'Éducation nationale, qui a accusé les enseignants de faute professionnelle pour avoir encouragé les initiatives des parents et laissé entrer le journaliste, une remplaçante était affectée à ce poste dès le lendemain matin. D'autres écoles ont obtenu un remplaçant après avoir protesté publiquement.

La grève du jeudi 10 février a été très bien suivie dans la plupart de ces écoles de banlieue et un certain nombre ont été fermées. Les parents comme les instituteurs n'ont pas l'intention de relâcher la pression d'ici les vacances, le 26 février.

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