Jeudi 20 janvier, une soixantaine d'agents de La Poste se sont rassemblés à l'appel des syndicats devant le centre de distribution de Tours-Marceau pour dire leur ras-le-bol face à la dégradation des conditions de travail.

Les tournées de plus en plus longues et de plus en plus chargées, la pression croissante de certains chefs pour finir la tournée coûte que coûte quitte à faire des heures supplémentaires non payées, c'est le quotidien de ces agents qui n'ont un week-end complet que tous les deux mois.

Passés de 232 à 180 en trois ans, les facteurs de Tours-Marceau paient de leur santé la privatisation et l'augmentation des bénéfices de La Poste (560 millions d'euros en 2010, en hausse de 6 %).

Un suicide, plusieurs fausses couches, des maladies professionnelles en augmentation, pour la représentante de la direction de La Poste interviewée par la Nouvelle République, cela n'a « aucun lien avec le travail ». Avec le métier de facteur, c'est peut-être vrai, mais de toute évidence, l'aggravation de leurs conditions de travail, à laquelle cette responsable participe, y est pour quelque chose, c'est justement ce que ces travailleurs ont tenu à dénoncer.