Montreuil (Seine-Saint-Denis) : « six heures » pour la régularisation des sans-papiers26/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2217.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Montreuil (Seine-Saint-Denis) : « six heures » pour la régularisation des sans-papiers

Dimanche 23 janvier se sont tenues à Montreuil les « Six heures » de soutien aux sans-papiers qui luttent depuis deux ans pour leur régularisation. Ce sont principalement les grévistes de Manpower, qui ont occupé l'agence de Montreuil pendant une année, qui cette fois-ci ont organisé ce rassemblement où 200 personnes sont venues.

Ils ont annoncé que, depuis le début de la lutte, sur la région parisienne, 6 800 travailleurs sans papiers se sont impliqués dans cette grève, dont 1 500 intérimaires, en particulier d'agences Manpower. À ce jour, le tiers d'entre eux ont obtenu des papiers, mais pour la plupart à titre provisoire pour trois mois. Et trois mois sont vite passés. Donc le risque de perdre son travail et d'être expulsé est revenu.

À la préfecture de Paris, 1 985 dossiers ont été déposés, mais à peine la moitié ont été examinés par l'administration. Ce n'est pas la priorité des responsables et, du coup, le personnel affecté à ce travail est en nombre insuffisant. C'est un choix délibéré du ministère de l'Intérieur.

Pour la préfecture de Bobigny, il y a également blocage pour l'examen des demandes et la remise des titres de séjour définitifs. La préfecture fait la sourde oreille pour renouveler les 350 titres de trois mois qu'elle a accordés, sur plus de mille dossiers déposés.

Cependant, malgré les blocages des préfectures et les conditions difficiles de leur lutte, la détermination des grévistes est toujours là et l'entraide toujours présente entre les grévistes, les organisations de soutien et une partie de la population ouvrière de Montreuil.

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