Médicaments : Les effets secondaires du profit26/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2217.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Médicaments : Les effets secondaires du profit

Le scandale du Mediator a entraîné une mise en cause des conditions de mise sur le marché et de surveillance des médicaments. Dans ce contexte, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a promis pour la fin du mois de janvier un bilan sur l'efficacité et la nocivité éventuelle de 76 médicaments. Personne ne sait précisément de quels médicaments il s'agit.

Il existe déjà depuis 2007 une liste de 59 médicaments sous la surveillance de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. La revue médicale Prescrire, qui a été une des premières à réclamer l'interdiction du Mediator, dénonce de son côté trois médicaments qui ne figurent pas sur cette liste déjà publiée. Jusqu'à présent le ministre n'a pas parlé d'interdire ni même de suspendre un seul d'entre eux et ses grandes déclarations pourraient bien n'être qu'un écran de fumée.

Le Mediator était un médicament détourné de son rôle et qui présentait des risques rares, mais graves. Les médicaments incriminés aujourd'hui peuvent être efficaces mais présenter trop d'effets secondaires ou ils peuvent être trop chers par rapport à des médicaments aussi efficaces. Conserver ou non certains de ces médicaments est un choix difficile mais il serait nécessaire de le faire

Soumis aux intérêts des actionnaires de l'industrie pharmaceutique, les autorités sanitaires sous le contrôle de l'État ne se sont pas uniquement souciées de la santé publique dans leurs choix. Il est probable qu'une partie des médicaments actuels ont obtenu leur autorisation de mise sur le marché dans les mêmes conditions que le Mediator. Alors, comment faire confiance aux mêmes organismes et dirigeants politiques pour mettre de l'ordre dans tout cela ?

Partager