Mauvais coups portés à l'éducation : La grogne monte26/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2217.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Leur société

Mauvais coups portés à l'éducation : La grogne monte

Samedi 22 janvier, enseignants et parents d'élèves ont manifesté dans une cinquantaine de villes de France pour protester contre la dégradation programmée de l'enseignement.

La rentrée de septembre 2011 s'annonce catastrophique, avec 16 000 nouvelles suppressions de postes, touchant surtout les écoles et les collèges, là où s'apprennent les bases, alors que l'on attend 45 000 élèves de plus. Cela va se traduire par des fermetures de classes ou d'écoles et, par contrecoup, l'augmentation des effectifs par classe, alors que certaines comptent déjà plus de 30 élèves, voire 40 pour des classes de lycées. À cela s'ajoutent la disparition progressive des Rased, ces réseaux d'aide aux élèves en difficulté, la baisse du nombre d'assistants de vie scolaire, pourtant indispensables, surtout dans le primaire, la fin de certaines options dans les collèges et lycées. Dans une telle situation, les nouveaux enseignants sans formation sont littéralement lâchés dans ce qui peut parfois s'apparenter à une arène, d'autant que les établissements classés ZEP risquent de perdre les quelques moyens supplémentaires dont ils bénéficient encore.

Même si la participation aux manifestations de samedi a été mitigée, les enseignants et les parents d'élèves supportent de moins en moins cette dégradation d'un service public indispensable. Les plus atteints par ces restrictions budgétaires sont comme à chaque fois les enfants de milieu populaire, eux qui concentrent déjà les difficultés économiques et pour qui le seul moyen d'accéder à la connaissance et à la culture est l'école.

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