Framex - Grenoble : Grève du nettoyage au Conseil général de l'Isère26/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2217.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

Framex - Grenoble : Grève du nettoyage au Conseil général de l'Isère

Soutenues par la CGT, une trentaine de salariées du nettoyage sont en grève depuis plus de huit jours et se rassemblent devant l'hôtel du département à Grenoble, siège du Conseil général de l'Isère, présidé par le socialiste André Vallini.

En fin d'année 2010, la société Framex a remporté l'appel d'offre du nettoyage des locaux du Conseil général. Peu de temps après, Framex annonçait la suppression d'une dizaine de postes sur les 77 actuels de l'agglomération grenobloise.

Le Conseil général, qui explique qu'il ne veut pas mettre l'entreprise en difficulté, a proposé une extension du marché pour reclasser les salariés dans certains collèges à la place de ceux en contrats aidés qui vont se retrouver au chômage. Mais pour l'instant, il ne garantit son aide que pour six mois.

Les grévistes, en grande majorité des femmes qui subissent la précarité, les temps partiels imposés avec des salaires minables et des amplitudes de travail très tôt le matin et très tard le soir, ont reçu un soutien écrit des élus communistes et verts mais elles se sont heurtées au mépris le plus total des élus socialistes, à la tête du Conseil général. Il a fallu attendre cinq jours pour qu'elles soient reçues par la vice-présidente chargée des ressources humaines et pour s'entendre dire que c'est la crise, que l'État baisse ses dotations pendant que les dépenses augmentent et qu'il n'y a pas d'autre choix que d'accepter les sacrifices. Mais les sacrifices ne vont pas jusqu'à toucher aux aides généreusement distribuées aux grandes entreprises ou à trancher dans les dépenses extravagantes en communication.

La direction du Conseil général ne s'est pas contentée de ne pas répondre aux revendications des grévistes. Des élus ont dit aux grévistes qu'ils étaient manipulés, la presse et la télé ont été sollicitées pour expliquer que le conflit n'était pas social mais politique, car les grévistes chantaient : « Mais ils sont où, mais ils sont où... les socialistes ? »

Lundi 24 janvier, les propositions de reclassement des grévistes restaient floues, rien de concret ni sur les futurs lieux de travail, les surfaces à nettoyer et les horaires, ni sur le travail à faire par celles qui resteront. La grève continuait.

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