Fonderie Leroy-Somer - Angoulême : Une semaine de grève pour les salaires26/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2217.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

Fonderie Leroy-Somer - Angoulême : Une semaine de grève pour les salaires

La fonderie de Leroy-Somer à Angoulême, où travaillent environ 250 ouvriers, est l'une des six unités de cette entreprise de moteurs électriques qui emploie 2 600 personnes dans le département. À la Fonderie, donc, une grève a commencé dimanche soir 16 janvier, à l'initiative des ouvriers eux-mêmes. Elle s'est poursuivie durant une semaine dans les différentes équipes du secteur et a été suivie à 95 %.

Cette grève est partie sur une revendication spécifique à la Fonderie où les ouvriers estiment leur travail particulièrement dur, voire dangereux. Ils revendiquaient une prime de poste de 70 centimes d'euro de l'heure, s'estimant lésés parce que, dans d'autres unités, des travailleurs avaient une prime de poste, et pas eux.

Le vendredi 21 janvier, en début d'après-midi, c'était la reprise : la direction accordait 30 centimes de plus par heure, soit 42 euros par mois, ce que les travailleurs appréciaient comme un recul du patron.

Malgré un froid glacial, la grève a eu un caractère chaleureux. Les ouvriers étaient présents à l'entrée de l'usine autour de conteneurs-braseros, formant un piquet de grève (de 50 à 60 grévistes) et tenant des assemblées animées. D'autres conteneurs avaient été déplacés, ce que la direction n'a pas apprécié.

Dans le même temps, le mécontentement sur les salaires est réel dans d'autres unités de Leroy-Somer. Alors que les négociations annuelles obligatoires se déroulent, plusieurs débrayages et assemblées minoritaires ont lieu à l'initiative de la CGT. Le cours de l'action du groupe Emerson, dont Leroy-Somer est une filiale, a bondi de 34,6 %, et la direction n'a proposé jusqu'ici que 1,1 % en janvier et 1 % en juillet. La revendication syndicale est de 5 % et l'obtention d'un treizième mois.

Après la grève à la Fonderie, la question des salaires reste posée dans l'ensemble des usines de Leroy-Somer.

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