Foie gras pour l'école privée, diète pour l'enseignement public22/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2212.gif.445x577_q85_box-0%2C7%2C174%2C233_crop_detail.png

Leur société

Foie gras pour l'école privée, diète pour l'enseignement public

Dans le vote du budget 2011, le Sénat a approuvé une rallonge de quatre millions d'euros pour l'enseignement privé. L'amendement avait été proposé par le sénateur Carle, le même qui, en 2009, avait été à l'origine de la loi obligeant les communes à payer pour les enfants originaires de leur ville mais fréquentant les écoles privées d'une autre commune.

Les 16 000 suppressions de postes prévues pour la rentrée 2011 sont, elles, maintenues, et frappent proportionnellement deux fois plus l'enseignement public que le privé.

Allant dans le sens de « toujours plus pour l'enseignement privé », 81 députés UMP ont déposé en octobre une proposition de loi visant à exonérer les écoles privées sous contrat avec l'État de la taxe foncière sur les propriétés bâties, le prétexte étant que ces écoles « rendent des services appréciables aux communes », notamment celles « dépourvues d'établissements publics ». Mais qui est responsable de la fermeture d'écoles publiques dans les villes rurales, sinon le ministère de l'Éducation ? Elles rendaient pourtant des « services appréciables » à la population, la preuve en est que bon nombre de parents d'élèves se mobilisent régulièrement pour conserver leur école.

L'enseignement privé en France est à 95 % aux mains de l'Église catholique, qui trouve des défenseurs parmi les politiciens et l'appareil d'État dès qu'il s'agit de parasiter les finances publiques. Si les établissements qui en dépendent ont besoin d'argent, qu'ils s'adressent donc au pape, les caisses du Vatican sont pleines.

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