Valtimet - Les Laumes-Alésia (Côte-d'Or) : Grève pour les salaires15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Valtimet - Les Laumes-Alésia (Côte-d'Or) : Grève pour les salaires

Dans cette région industrielle au nord de Dijon que les journalistes appellent la « Metal Valley » et que Sarkozy est venu visiter il y a deux mois en tant que fleuron de l'industrie, toutes les usines, dont la plupart appartiennent au trust Vallourec, viennent de faire grève pour les salaires à l'occasion des négociations annuelles obligatoires.

En effet Vallourec a fixé à 1,2 % l'augmentation générale, alors que le trust fait des bénéfices comme jamais et que les carnets de commandes sont pleins. À Valtimet par exemple, il y a des commandes pour les trois prochaines années et l'usine a fait plus de cinq millions d'euros de bénéfices en 2009.

Dans cette usine de 215 personnes où sont fabriqués des tubes en inox et en titane pour les centrales nucléaires et thermiques les salariés ont fait dix jours de grève, du lundi 22 novembre au mercredi 30. Et cela après avoir fait une semaine de débrayages de deux heures. En effet ils voulaient une vraie augmentation pour tout le monde, alors que la direction ne voulait donner que 1,2 % en général, plus sept euros et le reste en augmentation individuelle et en prime conditionnelle. Eux demandaient 20 euros en plus des 1,2 %, soit l'équivalent de 2,4 % pour tout le monde, une prime de vacances de 470 euros et une augmentation de 5 % de la prime de nuit.

Pour la direction, le fait que les salariés bloquent tout, production et camions, c'était un véritable affront. Rage qui s'est encore accrue quand elle a vu débarquer une équipe de France 2 pour filmer le conflit en vue de leur émission Complément d'enquête... sur les bas salaires.

Malgré toutes les pressions... et le froid, les grévistes ont tenu bon. Car, même s'ils ne pensaient pas faire reculer, à eux seuls, le trust Vallourec, ils sont fiers d'avoir fait cette grève de dix jours.

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