À l'usine Citroën d'Aulnay-sous-Bois, la journée du mercredi 8 décembre a été comme dans toute l'Île-de-France une vraie galère. À la sortie de l'équipe du matin, les bus ont eu du mal à sortir du parking et aucun responsable n'était là pour aider à la circulation. À cela s'est ajoutée la pagaille sur les routes, telle que ceux qui se sont levés à 4 h du matin en quittant leur travail à 14 h 30 n'ont pu rentrer chez eux qu'à 18 ou même 22 heures.

Quant à l'équipe qui prenait le travail l'après-midi, ce n'était pas mieux. Beaucoup d'ouvriers ont attendu les bus dans le froid pendant des heures : les arrivées se sont échelonnées et la direction n'a pas eu la production habituelle (200 au lieu de 340 voitures). Du coup, elle a décidé le chômage technique pour le lendemain. Conséquence, c'est une journée qu'il faudra rendre, un samedi gratuit à donner au patron !

La direction en a profité aussi pour supprimer pour tous, les deux jours de chômage - partiel cette fois - des 16 et 17 décembre. Ils avaient été annoncés au début du mois sous le prétexte d'un stock de voitures trop grand ! Ces deux jours étaient prévus dans le cadre de la convention APLD (Activité partielle de longue durée) signée avec l'État, ce qui permet un paiement à 95 % du salaire... en partie sur les fonds publics.

Les deux jours de repos étaient bienvenus pour tous, mais il faut croire que les histoires de stocks invoquées par la direction étaient du bidon : en fait elle a besoin de voitures. Maintenant c'est la neige qui lui fournit un prétexte. En tout cas, chacun a compris qu'elle n'est pas à un mensonge près.