PSA - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Des attaques qui ne passent pas15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

PSA - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Des attaques qui ne passent pas

À l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, malgré un débrayage de 400 ouvriers, et le fait que la direction elle-même ait reconnu que son dossier était vide, une procédure de licenciement se poursuit à l'encontre d'un délégué CGT, Ahmed Berrazel.

Jeudi 9 décembre, un comité d'entreprise était convoqué pour voter le licenciement. Cette fois, pas de débrayage possible car - bonne aubaine pour la direction - la neige tombée abondamment la veille avait amené la fermeture de l'usine pour la journée. La CGT n'en appelait pas moins les syndiqués CGT à venir soutenir Ahmed, et malgré la neige et le chômage plus d'une centaine d'ouvriers ont fait le déplacement ce jeudi après-midi.

Le CE a majoritairement voté contre le licenciement d'Ahmed : même le SIA, le syndicat patronal de PSA, a prudemment préféré s'abstenir. Il reste maintenant à la direction le choix de saisir l'inspection du travail pour poursuivre la procédure et tenter d'imposer le licenciement.

Aulnay n'est pas le seul site de PSA touché par des mesures de répression contre les militants. À Vélizy, deux délégués CGT sont convoqués pour des sanctions et à l'usine de Poissy deux délégués sont également convoqués, dont le secrétaire de la CGT et une infirmière syndiquée CGT, en vue de son licenciement.

D'un côté, l'argent coule à flots dans les caisses des actionnaires de PSA, qui s'apprêtent à annoncer, pour 2010, leur record historique de ventes (avec 3,6 millions de voitures). En même temps, la direction continue ses attaques contre les travailleurs - suppressions de postes, chômage technique.

En frappant les militants combatifs, elle espère décourager tous les travailleurs. Mais c'est peine perdue. À l'usine d'Aulnay, les réactions continuent contre les mauvais coups. Au Ferrage par exemple, des travailleurs ont réagi contre la dernière mesquinerie du patron : à des ouvriers qui n'ont pas pu arriver à l'usine lors de la tempête de neige du 8 décembre, et sont parfois restés bloqués des heures dans leur voiture en essayant de venir, il a refusé de payer la journée ! Les travailleurs ont donc fait grève pour exiger ce paiement de la journée, et ils ont gagné. C'était aussi une question de principe : pas question de baisser la tête !

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