L'assassinat de Ben Barka : 45 ans après, l'appareil d'État continue à faire obstacle à l'enquête15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

L'assassinat de Ben Barka : 45 ans après, l'appareil d'État continue à faire obstacle à l'enquête

Patrick Ramaël, le juge d'instruction qui enquête sur l'enlèvement à Paris le 29 octobre 1965 de Mehdi Ben Barka, opposant au roi du Maroc Hassan II, avait demandé en juillet et août derniers, lors de perquisitions au siège des services secrets français, la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), la communication d'un certain nombre de dossiers classés secret défense, susceptibles de faire la lumière sur les circonstances de la disparition de l'opposant marocain.

En octobre, le ministre de la Défense de l'époque, Hervé Morin, autorisa la déclassification et donc la communication au juge de 23 des 75 dossiers qu'il réclamait. Mais quand ces documents parvinrent au juge, ils étaient inexploitables : il s'agissait de pages blanches... et de coupures de presse portant sur l'activité de la justice !

« Quarante-cinq ans après, a commenté Bachir Ben Barka, le fils de l'opposant marocain disparu cité par la presse, il y a toujours une volonté délibérée, manifeste et flagrante d'empêcher que l'enquête progresse. » Il faut savoir qu'à l'époque, la police officielle, les services secrets français, le SAC, police parallèle gaulliste, exécutrice des basses-oeuvres, et jusqu'à Roger Frey, ministre de l'Intérieur de de Gaulle, voire même Pompidou, son Premier ministre, avaient été mis en cause dans ce crime d'État. Ceci explique certainement cela.

Partager