Enseignants et parents en colère !15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Enseignants et parents en colère !

Jeudi 25 novembre, 146 des 286 professeurs des écoles stagiaires (PES) ayant obtenu leur concours fin juin ont été nommés sur un poste, pour des durées variables, à la surprise des enseignants qu'ils devaient remplacer et des parents. En effet aucune information n'a été communiquée dans les écoles aux enseignants et aux parents.

Ce sont les PES eux-mêmes qui, dès qu'ils ont su où ils avaient été affectés, ont pris contact avec leur école pour savoir quel niveau et quel professeur ils allaient remplacer. Une des futures enseignantes s'indigne : « Mon école n'était pas au courant de mon arrivée. » Des blocages ont été organisés par des parents d'élèves à Marolles, Fontenay-sous-Bois, Chennevières et Créteil, pour s'opposer au jeu de chaises musicales entraîné par leur déploiement.

Cette situation résulte directement de la réforme de la formation des professeurs des écoles inaugurée cette année. Le gouvernement prétendait l'améliorer. Il a, en fait, réduit leur année de formation à trois mois.

Ni les remplaçants titulaires, ni les enfants qui ont vu parfois défiler jusqu'à trois ou quatre professeurs depuis le début de l'année, ni les nouveaux enseignants, utilisés comme des remplaçants au lieu de les former, ne sont pris en considération. Ils ont reçu une formation théorique de trois semaines couplée à une période d'observation de deux mois dans une classe. C'est insuffisant pour les parents et les enseignants, d'autant plus que certains jeunes professeurs se retrouvent dans des zones d'éducation prioritaire (ZEP) réputées difficiles. Les parents et les enseignants dénoncent à la fois le manque de respect des enseignants et celui des enfants à qui on impose un changement supplémentaire d'enseignants.

La politique du gouvernement conduit à opposer les nouveaux enseignants aux titulaires remplaçants, mais « on devrait au contraire unifier les collègues pour dénoncer cette situation », souligne une jeune professeure. Les PES, quant à eux, essaient de s'organiser pour obtenir des solutions réelles et une véritable formation.

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