Dans l'enseignement : Une éducation de plus en plus inégalitaire15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Dans l'enseignement : Une éducation de plus en plus inégalitaire

Une enquête commanditée par l'OCDE (organisme regroupant les 65 pays les plus riches de la planète) sur le niveau d'éducation de ses pays membres révèle une situation qui se dégrade en France.

Cette enquête réalisée en 2009 estime que le taux d'élèves de 15 ans en situation d'échec scolaire y serait passé de 15 % en l'an 2000 à 20 % aujourd'hui. Il s'agit là d'enfants ayant notamment des difficultés très importantes pour dégager l'idée principale d'un texte.

Mais l'enquête pointe aussi du doigt le fait que l'écart de résultats entre les élèves qui réussissent leurs études et ceux qui sont laissés sur le côté s'est accru. Et elle souligne le caractère de plus en plus injuste de l'école française, en précisant que le milieu social des élèves a un impact croissant sur leurs résultats scolaires. Les rédacteurs du rapport parlent de la nécessité, pour contrecarrer cette dernière tendance, « d'axer les efforts sur les aides aux élèves des milieux défavorisés », réflexion qui semble devoir aller de soi pour toute personne de bon sens.

Ce n'est pourtant pas la conclusion que tire le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel, pour qui le plus important semble être de répéter une fois de plus que « le sujet n'est pas le problème des moyens ». La réaction est certes sans surprise, pour un membre du gouvernement qui prévoit en 2011de supprimer 16 000 postes supplémentaires dans l'enseignement et qui en aura supprimé 80 000 en cinq ans. Le gouvernement français, comme d'ailleurs ses homologues étrangers, juge bien plus important de se porter au secours des banquiers que de défendre des services publics qui sont pourtant indispensables aux couches les plus pauvres de la population, et cette étude souligne cruellement les conséquences de cette politique. L'énième « plan illetrisme » que le ministre met en avant auprès des journalistes pour faire bonne figure sonne, dans cette situation de moyens fortement diminués, comme une bien mauvaise plaisanterie.

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