Commissions : L'intérêt de papa15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Commissions : L'intérêt de papa

Il est de notoriété publique que les contrats, commandes d'avions de ligne ou militaires, de matériel ferroviaire, de centrales nucléaires passés avec des pays étrangers, s'accompagnent de commissions versées à ceux qui commandent, qui décident de la commande ou qui servent d'intermédiaires. Et, comme l'illustre l'affaire des sous-marins vendus au Pakistan sous Balladur, il peut exister des rétrocommissions, versées par ceux qui touchent des commissions à ceux qui les ont aidés à décrocher le marché.

Ces versements croisés entre industriels, politiciens et militaires relèvent de la corruption. À ce titre, ils sont légalement interdits aussi bien par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) que par l'État français mais n'en existent pas moins.

Un député UMP a cependant osé réclamer l'autorisation de ces commissions. Il s'agirait de les appeler autrement. « Ce sont des frais commerciaux qui sont donnés dans le cadre d'obtention d'un marché. C'est l'intérêt national de la France qui est en jeu, a-t-il déclaré. Personne n'ose le dire. À un moment donné il faut oser dire les choses. »

Cet homme si soucieux de l'intérêt national s'appelle Olivier Dassault, fils du patron de Dassault Aviation qui tente désespérément de vendre ses Rafale, hier aux Émirats, aujourd'hui au Brésil. Pas sûr pourtant qu'ils se vendront mieux avec des rétrocommisssions !

Mais, chez ces gens-là, confondre les affaires de famille et celles de l'État, c'est dans les gènes. Et là où il a des gênes...

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