Augmentation des assurances : Rançonner toujours plus la population15/12/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/12/une-2211.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Augmentation des assurances : Rançonner toujours plus la population

À l'approche du 1er janvier, les assureurs reviennent à la charge pour préparer l'opinion à de nouvelles augmentations de leurs tarifs. Auto, habitation, santé... Tous les contrats sont concernés et les hausses pourront aller jusqu'à 8 %.

Pour justifier cela, les représentants des compagnies se répandent dans les médias pour dramatiser leur situation. Ainsi, ils perdraient de l'argent. On se demande vraiment pourquoi, ces dernières années, toutes les grandes banques se sont lancées dans l'activité d'assurance ?

Côté habitation, la Maif prévoit donc d'augmenter ses tarifs autour de 3,5 %, tandis qu'AXA chiffre la hausse à 7 % en moyenne sur 2011. Chez Aviva, la moyenne devrait être de 7 à 8 %. Idem chez MMA. D'autres avaient déjà révisé leurs tarifs au printemps dernier, la Macif à hauteur de 6,4 % et la Matmut de 5,4 %. La tempête Xynthia et les inondations du Var auraient plombé leurs comptes. L'argument doit leur sembler bon puisque le représentant d'Aviva, sans doute après avoir consulté sa boule de cristal, prévoit que « la charge liée aux événements climatiques dans les prochaines années devrait être de 50 % supérieure à la moyenne des années passées ». Une manière de dire que les augmentations ne vont donc pas s'arrêter.

Côté automobile, les primes augmenteront de 2 à 3 %. Mais un spécialiste déclare dans les colonnes du Figaro que « certains assureurs augmenteront plus fortement que nécessaire les primes d'assurance auto, afin d'éviter de trop augmenter celles des contrats multirisques habitation ». Les compagnies justifient ces majorations en affirmant que le nombre de sinistres matériels augmente et qu'ils leur coûtent de plus en plus cher. Peut-être, mais elles passent sous silence le fait qu'il y a parallèlement une très forte diminution des accidents ayant de graves conséquences corporelles. Ainsi, sur les dix premiers mois de 2010, on dénombre - 6,4 % de tués et - 16,1 % de blessés, avec un recul de 25,6 % des hospitalisations.

Mais les assureurs ne sont pas à un mensonge près. Ils rançonnent la population, qui peut difficilement contourner l'obligation d'assurer sa voiture et son logement. Tout cela, en fait, pour garantir à leurs actionnaires des rendements aussi attractifs que d'autres placements financiers spéculatifs !

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