Echos des régions10/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2206.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Retraites : après les manifestations du 6 novembre

Echos des régions

TOURS : ON SE REVOIT BIENTOT

À Tours, le moral et la détermination n'étaient pas en baisse pour scander et chanter que cette loi est injuste. « Chanter l'Internationale rue Nationale, un samedi après-midi au milieu de la foule des chalands, cela a de l'allure ! », comme l'écrit la Nouvelle République.

Et si, au rendez-vous de départ, beaucoup s'inquiétaient de savoir s'il y aurait du monde, tout au long du parcours les interrogations ont laissé la place à la satisfaction d'être encore là, entre collègues, entre voisins et en famille, malgré la loi votée, malgré la propagande. Et à la fin, nombreux étaient ceux qui se disaient « de toute façon, on se revoit bientôt ».

AVIGNON : CULTURE ET GAZ LACRYMOGENES

Même moins nombreuse que le 28 octobre, la manifestation du 6 novembre était une belle manifestation, imposante pour Avignon, constituée de travailleurs du privé, comme Sanofi, Liebig, Rijk Zwaan ou la SEPR, et du public comme La Poste, France Télécom, la SNCF et les hôpitaux, fortement représentés.

« Sarko, ta loi, même votée, on n'en veut pas », criaient les manifestants. Le cortège a continué vers le palais des Papes où Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, participait au Forum européen de la culture. Mais les gendarmes mobiles ont aussitôt, à la surprise générale, enfumé les manifestants au gaz lacrymogène. D'après la presse, Mitterrand et les ministres étrangers ont été « exfiltrés » par une porte dérobée du Palais. Il faut croire que les papes avaient déjà tout prévu !

TOULON : TOUJOURS DECIDES

À la manifestation du 6 novembre à Toulon, même moins nombreux que lors des précédentes, ceux qui étaient là, loin d'être découragés, exprimaient à la fois leur fierté d'avoir relevé la tête, leur détestation de ce gouvernement tout entier au service des plus riches et leur volonté de ne pas en rester là.

À l'arrivée de la fin du cortège, l'Internationale a été reprise joyeusement par de nombreux présents. Et la manifestation s'est terminée sur la place des Droits de l'Homme par un concert qui a servi plutôt de bruit de fond à de nombreux petits groupes de discussion.

NORD - PAS-DE-CALAIS : ON EST TOUJOURS LA

Dans le Nord - Pas-de-Calais, les manifestants ont été encore 20 000 le 6 novembre, soit un peu moins de la moitié des samedis 2 et 16 octobre. Mais le moral y était et les syndicats avaient aussi organisé des manifestations dans des villes plus petites, qui n'en avaient pas vu depuis très longtemps, comme Bailleul par exemple. La presse régionale relevait qu'il y avait des manifestants pour qui c'était leur première depuis le début du mouvement. Et beaucoup d'entre eux, sans illusion sur la possibilité que cette manifestation fasse reculer le gouvernement, y étaient « Pour montrer qu'on est toujours là, même si la loi va passer » !

Dans la semaine, des distributions de tracts ont eu lieu sur des zones industrielles et des chantiers, et les travailleurs leur réservaient un bon accueil, malgré le blocage de la circulation qui résultait de la présence d'une centaine de militants.

MARSEILLE : ON SE FERA ENTENDRE

À Marseille, de la place Castellane au Vieux-Port, si la manifestation regroupait les deux tiers de la précédente, elle n'en était pas moins pleine d'énergie. Et cela fait encore beaucoup de monde. Les manifestants, très dynamiques, levaient le poing, criaient avec entrain. Les banderoles des Unions locales avançaient, portées d'un pas ferme. Ceux qui étaient là tenaient à dire qu'ils étaient bien présents et bien décidés à se faire entendre.

Ils démontraient qu'il faudra compter avec eux.

DIJON : ENCORE BIEN SUIVIE

La manifestation a été encore bien suivie, composée en grande partie du cortège de la CGT. Les banderoles et feux de Bengale des cheminots, notamment ceux du Triage, étaient les plus nombreuses. Les banderoles des services publics, comme les transports dijonnais, la Sécurité sociale et les postiers, animaient aussi le cortège, ainsi que celles d'entreprises comme la Lyonnaise des Eaux, Axa et l'usine Béricap, ou celles d'ambulanciers privés.

CLERMONT-FERRAND : « EXPULSEZ HORTEFEUX ! »

Ce sont encore 7 000 à 8 000 manifestants - 20 000 selon l'intersyndicale - qui ont défilé au centre-ville. S'il y avait un peu moins de travailleurs du privé, beaucoup étaient venus en famille avec poussettes et enfants.

Comme à chaque fois, la permanence d'Hortefeux, située toute proche du parcours, était bien surveillée par une file de cars de CRS. Cela n'a pas empêché les manifestants de crier: « C'est pas les immigrés, c'est pas les sans-papiers, c'est Hortefeux qu'il faut expulser! »

Partout, des discussions avaient lieu pour exprimer du mécontentement sur d'autres sujets que la retraite, notamment sur l'emploi et les salaires.

Avant cette nouvelle journée, les militants syndicaux, surtout de la CGT, ont multiplié les actions : diffusions quotidiennes de tracts aux portes des entreprises et aux principaux ronds-points routiers ; nouvelle occupation, pendant quelques heures, de l'aéroport d'Aulnat.

D'autres manifestations ont eu lieu : à Ambert, devant la sous-préfecture, avec des pancartes du genre : « Travailler plus pour leur faire gagner plus? », et aussi à Issoire, avec un demi-millier de personnes.

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