SNCF - région parisienne : Rien n'est fini !03/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2205.gif.445x577_q85_box-0%2C7%2C174%2C233_crop_detail.png

Dans les entreprises

SNCF - région parisienne : Rien n'est fini !

Dans bien des secteurs de la SNCF de la région parisienne, le travail a repris après trois semaines de grèves. Certes, les objectifs pour lesquels les cheminots se sont mobilisés n'ont pas été obtenus. Mais, même si la loi sur la réforme des retraites a été votée et revotée, il n'empêche qu'elle était et est toujours refusée par ceux qui ont fait grève et par la population qui s'est mobilisée à plusieurs reprises.

Beaucoup de cheminots espéraient que les grèves commencées dans les transports et les raffineries, et qui ont entraîné derrière elles d'autres corporations, allaient s'étendre à plus de secteurs de la classe ouvrière. Mais si les grévistes ont rencontré la sympathie du plus grand nombre, si dans les cortèges les travailleurs du privé sont venus grossir les rangs des manifestants, le mouvement de contestation générale à la politique du gouvernement n'a pas été assez puissant pour le faire reculer.

Il n'empêche que le mouvement a permis à tous les travailleurs de prendre conscience de leur force et, du même coup, il a montré au gouvernement et au patronat qu'ils n'avaient pas les mains libres et qu'ils ont bien des raisons de s'inquiéter. Tout cela est à mettre sur le compte du mouvement auquel les cheminots ont fortement participé.

Même dans les secteurs où les cheminots avaient repris le travail, le lundi 25 octobre, ils se réunissaient de nouveau en assemblées pour voter la grève du 28 et leur participation à la manifestation. Ce qui apparaît c'est un sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait, et de fierté d'avoir dit « non » à cette réforme inique.

Et ce sentiment est très certainement dû au fait que pendant les journées de grève, bon nombre sont allés s'adresser aux travailleurs d'autres entreprises, qu'ils se sont retrouvés parfois dans des assemblées communes de grévistes, et pas seulement de cheminots. Et pour tous, seule cette façon de faire qui unit les forces de tous pouvait mettre en échec les plans gouvernementaux.

Ce que les cheminots savaient dès le début c'est que pour gagner il fallait un mouvement puissant, une grève plus générale. À une petite échelle, cela a été fait. Le gouvernement aurait tort de penser que dorénavant les choses sont « pliées ». Pour les cheminots, comme pour tous les travailleurs, tout est loin d'être terminé.

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