Sites à risques : Rabotage sur la sécurité03/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2205.gif.445x577_q85_box-0%2C7%2C174%2C233_crop_detail.png

Dans les entreprises

Sites à risques : Rabotage sur la sécurité

Il existe dans le pays environ 1 200 sites « Seveso », c'est-à-dire des sites industriels à risques. Mais bien peu est fait pour diminuer les risques, et surtout obliger les patrons à les prendre en charge.

Suite au Grenelle de l'environnement une loi était promulguée concernant les habitations situées au voisinage de ces sites, dans les zones dangereuses. Dans certains cas les habitations les plus proches doivent être évacuées et démolies. Dans un rayon plus étendu des travaux de protection doivent être effectués.

Mais par qui et payés par qui ? En principe par les propriétaires, à condition qu'ils soient eux-mêmes résidents (tant pis pour les locataires !) Ils bénéficient dans ce cas d'un crédit d'impôt de 40 % sur les travaux. C'est tout ! En revanche rien n'est demandé aux industriels responsables du danger. Et 40 % pour des travaux souvent coûteux, demandés le plus souvent à des gens qui n'ont guère de moyens, c'est évidemment insuffisant.

Eh bien, c'est encore trop semble-t-il, car dans le projet de loi de finance pour 2011, il est question de limiter ce crédit d'impôt à 36 % du prix des travaux. C'est une « niche fiscale » à raboter !

Au même moment, lors des Assises nationales des risques technologiques, qui ont eu lieu à Douai le 21 octobre, la secrétaire d'État à l'Écologie a pu prononcer un discours d'autosatisfaction sur la prévention des risques.

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