Manifestons pour la défense du droit à l'avortement et contre le démantèlement de l'hôpital public03/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2205.gif.445x577_q85_box-0%2C7%2C174%2C233_crop_detail.png

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Manifestons pour la défense du droit à l'avortement et contre le démantèlement de l'hôpital public

Grâce aux luttes menées durant des années, des droits permettant aux femmes de décider plus librement d'avoir ou pas un enfant ont été arrachés : la loi Veil autorisant l'avortement promulguée en 1975, le remboursement de l'avortement obtenu en 1982, l'extension du délai légal faisant passer l'intervention volontaire de grossesse de 10 à 12 semaines obtenue en 2001 avec la suppression de l'obligation de l'autorisation parentale pour les mineures et de celle de l'entretien préalable. Cependant des progrès restent à faire ; les femmes doivent encore trop souvent affronter les nombreux réactionnaires qui dirigent les établissements de santé. Ainsi des établissements n'accueillent de fait pas les femmes jusqu'à 12 semaines de grossesse. D'autres multiplient les obstacles à la prise en charge des mineures.

Mais les économies gouvernementales menacent encore bien plus le droit à l'avortement. Un rapport du ministère de la Santé réalisé cette année dénonce nombre de problèmes comme les inégalités dans la prise en charge de l'IVG d'une région à une autre, ou le manque d'information sur la sexualité et la contraception faute de moyens. Et surtout, le nombre de médecins et de personnel qualifié est de plus en plus insuffisant, obligeant les directions d'hôpitaux à restreindre ou même arrêter la pratique de l'avortement. Les établissements de santé sont regroupés avec pour conséquence la fermeture d'hôpitaux de proximité, la fermeture de maternités et celle de centres d'interruption volontaire de grossesse. Bien entendu, ce sont les femmes qui se retrouvent dans les situations les plus précaires qui pâtissent le plus de cette détérioration.

C'est pourquoi l'Association national des centres d'interruption de grossesse et de contraception, l'ANCIC, la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception, la CADAC et le Planning familial, ainsi que des associations, des syndicats et des partis dont Lutte Ouvrière appellent à manifester le samedi 6 novembre à Paris, à la fois pour la défense du droit à l'avortement, et contre le démantèlement de l'hôpital public qui le menace. La manifestation partira à 14 heures de la Place d'Italie et rejoindra celle organisée contre la réforme des retraites.

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