Continental - Toulouse : La direction ne désarme pas. les salariés non plus03/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2205.gif.445x577_q85_box-0%2C7%2C174%2C233_crop_detail.png

Dans les entreprises

Continental - Toulouse : La direction ne désarme pas. les salariés non plus

Le plan de réduction de 8 % de la masse salariale, que la direction voulait imposer, a été rejeté par une majorité de salariés, et les syndicats majoritaires ont fait opposition. Mais la direction de Continental Automotive France ne désarme pas pour autant, malgré l'annonce de profits en hausse (38 millions d'euros en 2009, 50 annoncés pour 2010).

Du 19 au 25 octobre, elle a inspiré un « Groupe de salariés indépendants », qui a fait signer une pétition réclamant la démission des élus du CE, la réélection de celui-ci et l'ouverture de nouvelles négociations, car, disaient-ils, « la CGT et la CFDT ne sont plus représentatives ».

Les travailleurs ont pu apprécier « l'indépendance » de ce « groupe » composé pour l'essentiel de cadres dirigeants et de chefs : certains ont tenté de faire signer individuellement les opérateurs sur les chaînes et, devant le peu de succès, ils ont fait signer. les intérimaires et les sous-traitants ! D'autres ont pu partir en commando faire signer cette pétition à Foix et à Boussens avec la navette de l'entreprise. et sur le temps de travail !

Dans la Dépêche du Midi, ce « groupe » soi-disant « indépendant » a prétendu avoir ramassé 1 120 signatures. Personne n'a pu le vérifier, et d'ailleurs ils ont aussi affirmé qu'ils étaient mille à leurs deux rassemblements, alors qu'ils n'étaient que 300, essentiellement des cadres.

Là encore, l'opération a tourné court : seuls les élus minoritaires ont démissionné, mais comme ceux de la CGT et de la CFDT ne démissionnaient pas, les premiers se sont empressés de reprendre leur démission !

Les syndicats majoritaires ont fait des réunions du personnel dans les trois usines de Midi Pyrénées, rassemblant à Toulouse entre 400 et 500 personnes, à Foix 150 et à Boussens 100. Ils y ont réaffirmé leur opposition à l'accord et au plan, approuvés et applaudis par les salariés présents.

Maintenant, la direction veut faire donner les pouvoirs publics pour exercer une pression sur les salariés et sur les syndicats majoritaires avec une nouvelle « médiation » sous l'égide du préfet de région et du président du Conseil économique et social. En réalité elle veut faire accepter une nouvelle mouture de son plan. Et pour aider cette « négociation », elle maintient son chantage à l'emploi et a annoncé « la suspension de tout investissement et de toute embauche ».

Mais les salariés de Toulouse-Foix-Boussens opposés à ce plan ne sont pas seuls : ceux de Regensburg en Allemagne, l'usine jumelle de celle de Toulouse, résistent eux aussi et ont rejeté le même genre de plan que leur direction veut aussi leur imposer. À l'heure où Continental remet en cause l'accord signé à Clairoix, la majorité des salariés de Continental Automotive France qui refuse de lâcher quoi que ce soit, a bien raison de n'avoir aucune confiance dans la parole d'un patron qui a déjà sévi et sévit toujours à Clairoix. Aucune suppression d'emploi, aucune baisse de la masse salariale !

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