Lycée professionnel Tony-Garnier - Bron (Rhône) : En lutte pour obtenir les moyens de travailler correctement13/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2202.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Lycée professionnel Tony-Garnier - Bron (Rhône) : En lutte pour obtenir les moyens de travailler correctement

Cette année encore la rentrée au lycée du Bâtiment de Bron (banlieue de Lyon) a été agitée : le personnel a de nouveau dû se mettre en grève. Le catalyseur de la grève a été cette fois-ci le réseau informatique défaillant.

L'informatique fait maintenant partie intégrante de la formation des élèves. Mais depuis quatre ans au moins, le réseau ne fonctionne pas correctement. Dès la rentrée, les enseignants ont alerté le rectorat, mais aussi la Région dirigée par le Parti Socialiste et responsable des lycées. Celle-ci a ignoré leur courrier.

Excédés, les enseignants ont cessé les cours lundi 4 octobre à 10 h et une délégation d'une trentaine d'enseignants s'est rendue au rectorat dès l'après-midi. Le lendemain, c'est à nouveau une trentaine de membres du personnel (enseignants et TOS) qui se sont rendus au siège de la Région pour obtenir des réponses. À chaque fois les responsables interpellés ont rejeté la faute sur les autres : le rectorat sur la Région, la Région sur la direction du lycée.

À la Région, le responsable du parc informatique des lycées a même déclaré que « de toute façon il y a une dizaine de lycées où rien ne fonctionne ». Et de continuer: « Nous étions sur le point de tout laisser tomber et de nous contenter de livrer les cartons de matériel informatique sans nous occuper de leur installation .» Aucun moyen n'est en effet prévu pour la maintenance du réseau de 250 ordinateurs, sauf un enseignant qui devrait se contenter d'une décharge dérisoire de deux heures par semaine.

Pour l'instant rien de concret n'a été obtenu, hormis une réunion rassemblant des représentants du lycée, du rectorat et de la Région. Mercredi 6 octobre le travail a repris mais le personnel reste mobilisé en attendant le résultat de cette réunion.

Quant à ceux qui croyaient que le Conseil régional (à majorité PS, Front de gauche, Europe écologie) n'accordait des moyens insuffisants que par manque d'informations, ils ont bien compris : c'est délibérément qu'ils font des économies sur le dos de lycées professionnels, manifestement jugés de second ordre.

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