Hôpital Saint-Joseph - Marseille : Deux jours de grève13/10/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/10/une-2202.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Joseph - Marseille : Deux jours de grève

Les personnels soignants, techniques et administratifs de l'hôpital Saint-Joseph de Marseille ont fait grève les 6 et 7 octobre contre la remise en cause de leur convention collective.

Cet hôpital privé à but non lucratif emploie 2 200 personnes. Mais, comme dans l'hôpital public, les économies sur la santé se traduisent par moins de personnel dans les services et des salaires bien insuffisants.

Du coup, l'annonce que la nouvelle convention collective prévoit notamment de supprimer la récupération des jours fériés, de diminuer la prime d'ancienneté et le taux de 100 % pour les heures supplémentaires de nuit, a fait déborder la coupe déjà bien pleine. Rejetant en bloc ces mesures, l'intersyndicale CGT-FO-CNI-CGC a déposé un préavis de grève de deux jours, auquel le directeur répondait en dénonçant une « grève préventive ». Mais « préventivement », il organisait le report des interventions non urgentes, tandis que le préfet réquisitionnait 300 agents...

Le 6 octobre, une petite centaine de grévistes a circulé dans tous les services pour discuter et faire signer une pétition dénonçant la nouvelle convention collective qui recueillait rapidement 1 500 signatures.

Le lendemain, jeudi 7 octobre, c'est plus de 80 % du personnel qui se mettait en grève ! Dès le matin, plusieurs centaines de soignants, de secrétaires, de techniciens se sont retrouvés dans la cour de l'hôpital, exprimant leur colère et reprenant avec énergie chansons et slogans. En fin de matinée, c'est un cortège dynamique de 400 personnes qui est parti manifester sur l'avenue du Prado. Les manifestants se sont arrêtés devant le piquet de grève des employés du Monoprix, applaudissant les grévistes et huant copieusement le directeur du magasin.

C'est avec le sentiment d'avoir pu se faire entendre et voir, que les grévistes sont retournés dans l'hôpital. Et pour beaucoup d'entre eux, ce n'était que le premier épisode de la bataille à mener pour ne pas subir d'incessants reculs.

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